DÉCRYPTAGE – Des randonneurs occasionnels aux ultra-traileurs invétérés, certains hommes semblent incapables de quitter leurs chaussures de trail, peu importe le lieu ou la circonstance. Bien qu’ils sachent pertinemment que leur usage quotidien abîme les crampons, ils s’en fichent : pour eux, c’est une question d’identité.
Aujourd’hui, la combinaison costume et chaussures de trail envahit même les bureaux, au point de devenir un véritable phénomène de société. Pour en savoir plus sur cette tendance, nous avons interrogé le docteur Paul Marche, expert en habitudes de vie, sur cette nouvelle culture de la performance en milieu urbain.
Pour Jérôme, 42 ans, ingénieur en informatique et fan inconditionnel de sports d’endurance, ses chaussures de trail sont bien plus qu’un accessoire sportif.
“Je porte mes chaussures de trail partout : au bureau, en soirée, et même chez moi. Ce sont des chaussures passe-partout. Leurs crampons, c’est un symbole de liberté,” confie-t-il avec conviction. Ses amis le décrivent comme un homme qui a toujours l’air prêt à s’élancer sur un sentier, même lors d’une simple pause déjeuner. “Chez nous, porter des chaussures de trail, c’est une religion,” confie-t-il en souriant.
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Ce sont des hommes actifs, souvent des parisiens qui portent leur chaussures de trail tout le temps
Les chaussures de trail, autrefois cantonnées aux chemins boueux et aux sentiers forestiers, envahissent désormais les trottoirs. “Je connais plein de traileurs qui les portent en ville. Ce sont des hommes actifs, qui travaillent souvent dans des bureaux, mais qui aiment sentir l’adrénaline d’une montagne sous leurs pieds même au quotidien,” explique Xavier Pralong, expert en tendances sportives.
Jean-Christophe, 37 ans, cadre dans les assurances, s’y est aussi converti :
“Ce n’est pas une simple chaussure, c’est un état d’esprit. Les chaussures de ville me donnent l’impression d’être bloqué dans mon bureau. Avec mes chaussures de trail, je suis toujours en mouvement.”
Il ajoute qu’il ne se contente pas de les porter, il les utilise également pour grimper quatre à quatre les escaliers du siège.
Des discussions passionnées et des idoles inspirantes
Ces adeptes se retrouvent pour partager leurs passions communes.
“Je passe beaucoup de temps à polémiquer sur Facebook avec d’autres traileurs au sujet des chaussures les plus durables ou des meilleures marques,” admet Jérôme, qui se considère comme un fin connaisseur en la matière. Laisser un traileur consulter Strava ou regarder les dernières vidéos de Kilian Jornet et François D’Haene fait aussi partie du rituel. “Les autres regardent Netflix, moi je regarde Kilian. Ça me motive à voir plus grand… ou à prendre un raccourci entre deux étages,” plaisante-t-il.
Une communauté qui se distingue
Ces traileurs qui portent leurs chaussures de trail au quotidien peuvent se reconnaître à plusieurs signes distinctifs : une usure prononcée des semelles, une légère boue séchée même par temps sec, et une démarche assurée comme s’il était prêt à conquérir des montagnes à tout moment. Dans les transports en commun, il se distingue par son allure sportive et ce regard tourné vers les sentiers. En hiver comme en été, les chaussures de trail sont devenues son emblème, son “costume”.
Ces passionnés ont également des habitudes de vie qui accompagnent leur choix de chaussures. Ils adoptent un régime riche en glucides, s’entraînent aux fractionnés même en milieu urbain, et prennent le temps de récompenser leurs performances. “Après une journée entière dans mes chaussures, j’aime m’installer confortablement, boire un smoothie protéiné et relire mes performances sur Strava,” déclare Jean-Christophe.
Pour ces hommes, les chaussures de trail ne sont pas un simple choix de confort, mais une véritable identité. Pourtant, certains franchissent parfois la ligne entre passion et obsession. Le docteur Paul Marche, psychologue spécialisé en habitudes de vie, met en garde : “Si vous en arrivez à dormir avec ou à vous doucher en crampons, il peut être utile de consulter. Cette sur-identification au matériel pourrait indiquer un besoin de redéfinir les frontières entre le sportif et le quotidien.”
Comme dans toute passion, il y a des limites à ne pas dépasser. “On aime tous un bon défi,” conclut le docteur, “mais savoir quitter ses crampons, même pour un instant, c’est aussi une vraie forme d’équilibre.”
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crédit photo : utrail