Enseignements d’un ultra-trail suite à une préparation originale.
Tous ceux qui ont pu faire un vrai trail au mois de mai l’ont vécu un peu différemment par rapport à d’habitude. Forcément, en 2020, ça a été quasiment inexistant et en 2021, la préparation était différente. Ça ne m’a pas empêché d’avoir le bonheur de pouvoir participer à la Céleste Expérience Ultra Liège Tour (la CULTE, si vous préférez), une centaine de km (102.5, pour être précis) avec un dénivelé de 2750m (donc, pas quelque chose d’excessif). Et même si ce n’était pas la première fois, j’ai pu encore tirer des enseignements. C’est ça qui est chouette avec l’ultra, c’est que c’est toujours un véritable recommencement.
⌚ montre Garmin Enduro 3 🔥
🔥⚡montre de trail ❤️⚡
Une préparation trail sans réelle répétition générale
On dit souvent qu’il est important d’avoir, à la fin du deuxième tiers de la préparation, une répétition générale où on courrait un peu moins de la moitié de la distance (en une fois ou en deux fois, selon ce qu’on prépare) avec la tenue qu’on portera, le matériel qu’on utilisera et les ravitos qu’on ingurgitera. Ces trois derniers mois, ça a été un peu différent. Alors il a fallu s’adapter, trouver des parcours à faire en off. Et je ne remercierai jamais assez les parcours extratrail d’exister, sans eux je n’y serais pas arrivé.
Un soulagement de reprendre un peu comme avant
Retrouver un semblant de normalité soulage vraiment. Pouvoir se concentrer sur ce qu’on va faire, sur notre stratégie de course, sans utiliser le mot covid une seule fois, mais qu’est-ce que ça fait du bien… J’ai eu la sensation qu’une parenthèse s’était refermée (c’est peut-être seulement illusoire, mais ça fait du bien).
Un peu d’adaptation pour les ravitos
C’était une appréhension que j’avais, à savoir comment gérer les ravitos. Finalement, ça a été ; les organisateurs avaient mis le paquet sur les dropbag, nous demandant de préparer nos ravitaillements. Eh bien finalement, je dois avouer que c’était plutôt cool. On sait ce qu’on aime et ce qui pourra nous faire plaisir selon le kilomètre où on retrouve notre sac, donc en soi, c’est plutôt cool.
Les mêmes erreurs
Ça a beau faire plusieurs fois que je passe cette distance, j’ai la sensation que j’ai encore fait la même bêtise, à savoir partir trop vite. Grisé par l’événement ? Encore une maturité un peu défaillante ? On dirait bien. Toujours est-il que j’ai fait mes 50 premiers km en un peu plus de sept heures et les 50 derniers en un peu plus de neuf heures.
En parallèle, j’ai eu des difficultés à gérer le bitume (quasi une vingtaine de km dans la première moitié) et j’ai eu l’impression de le digérer pendant un sacré bout de temps. Faut-il se dire cependant que le bitume est plus dur que le technique ? J’aurais dit non il y a peu de temps, j’avoue me poser la question.
Une évolution de la philosophie du trail
Forcément, au vu de la préparation un peu spéciale (confinement, pas de trails), j’ai dû me préparer tout seul. Et finalement, alors que je craignais la solitude, j’ai désormais la crainte d’être devenu solitaire. Comme si j’étais passé de la philosophie de François d’Haene (un peu plus en mode « les copains d’abord ») à celle de Kilian Jornet, qui se rapproche plus d’un mode type « man versus wild ». Et j’avoue que savourer la solitude m’a un peu perturbé.
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