Organiser sa saison de trail pour progresser sans s’épuiser
Que vous soyez un traileur aguerri ou un coureur souhaitant optimiser ses performances, structurer sa saison est essentiel pour progresser tout en évitant la fatigue excessive. Un enchaînement anarchique de courses et d’entraînements peut mener à une stagnation, voire à des blessures. En revanche, une planification intelligente permet d’arriver en pleine forme sur ses objectifs principaux. Voici les clés d’une organisation efficace.
organiser sa saison de trail
organiser sa saison de trail, planifier ses objectifs et structurer son calendrier
Une saison de trail doit être construite autour de quelques événements majeurs. Plutôt que d’enchaîner les dossards sans stratégie, choisissez 3 à 5 objectifs répartis sur l’année. L’idéal est d’alterner formats courts et longs, tout en respectant des périodes de récupération suffisantes.
Chaque grande course devrait être précédée d’une préparation de 8 à 12 semaines et suivie d’une phase de récupération de 3 à 4 semaines. À cela s’ajoutent des courses intermédiaires qui servent de tests : un 30 km en avril pour préparer un ultra en juillet, par exemple. Ces événements permettent d’évaluer son niveau, d’ajuster sa stratégie et de tester son matériel.
Construire un entraînement progressif et efficace
Un entraînement structuré repose sur plusieurs phases essentielles :
- Période générale (6 à 8 semaines) : développement de l’endurance de base, renforcement musculaire, travail de foulée.
- Période spécifique : entraînement adapté au type de terrain et à la distance visée.
- Sorties longues : indispensables pour les courses de plus de 30 km, ces séances doivent refléter les conditions de course.
- Travail d’intensité : fractionné, montées répétées et descentes techniques pour améliorer la vitesse et l’agilité.
- Périodes de récupération : une semaine allégée toutes les 3 à 4 semaines pour prévenir les blessures.
Un coureur amateur peut viser 40 à 60 km hebdomadaires, tandis qu’un athlète confirmé peut monter à 100 km. L’essentiel est d’adapter son volume à son niveau et à ses contraintes personnelles.
Gérer la préparation mentale et les imprévus
Le mental est un facteur clé, notamment sur les longues distances. Anticiper les difficultés permet de mieux les surmonter. Voici quelques stratégies efficaces :
- Visualisation du parcours : imaginer les étapes difficiles aide à mieux les appréhender.
- Techniques de respiration : la cohérence cardiaque ou la respiration diaphragmatique réduisent le stress.
- Flexibilité mentale : apprendre à s’adapter aux imprévus comme la météo, la fatigue ou un changement de rythme.
- Expérience des conditions difficiles : courir sous la pluie, la nuit ou avec un faible apport calorique prépare aux réalités de course.
Optimiser la récupération et préserver son équilibre
Une récupération efficace permet de maintenir un haut niveau de performance sur la durée. Voici quelques principes fondamentaux :
- Sommeil de qualité : un déficit de sommeil augmente significativement le risque de blessure.
- Alimentation adaptée : une recharge glycogénique rapide après l’effort favorise la reconstruction musculaire.
- Techniques de récupération : massages, bain froid, étirements et rouleau de massage aident à limiter les courbatures.
Quand réduire l’entraînement avant un trail ?
La phase d’affûtage (tapering) est essentielle pour arriver en pleine forme le jour J. Elle consiste à réduire progressivement l’entraînement avant la course :
- Trail court (20-30 km) : diminution du volume 7 à 10 jours avant, avec une dernière séance intense 3 jours avant.
- Trail long (50-80 km) : allégement de l’entraînement 10 à 14 jours avant, suppression des sorties longues.
- Ultra-trail (100 km et plus) : début du relâchement 15 à 21 jours avant pour assurer une récupération optimale.
Quel temps viser sur un trail de 30 km ?
Le temps de course varie selon le dénivelé et le terrain :
- Parcours roulant (< 1 000 m D+) : 3 à 4 heures pour un coureur bien entraîné.
- Parcours technique (> 1 500 m D+) : 4h30 à 5 heures, voire plus selon l’expérience.
- Coureurs élites : moins de 2h30 pour des athlètes comme Mathieu Blanchard ou Xavier Thévenard.
Une bonne estimation repose sur son allure en montée (600m/h) et en descente, permettant d’ajuster son effort.
En planifiant intelligemment votre saison, vous pourrez progresser durablement tout en préservant votre énergie et votre motivation. La clé réside dans l’équilibre entre entraînement, repos et gestion mentale. Une approche adaptée à votre profil vous garantira une progression régulière et une saison réussie.
Lire aussi
- Entrainement ultra : n’oubliez pas de marcher pour préparer vos trails
- Comment faire pour courir un 10 km en 40 minutes ?
- Pourquoi les allures au seuil sont essentielles en trail ?
Lire encore
- La fracture de fatigue : comment l’éviter en running et en trail ?
- Arrêtez de dire que l’UTMB monopolise le trail