Étirements passifs en fin d’échauffement bonne ou mauvaise idée ?
Le principe d’un échauffement c’est à la fois d’augmenter la température corporelle et la température musculaire.
Quand on court à l’échauffement, on a tendance à augmenter sa température corporelle (mais pas musculaire).
Après l’échauffement de course, il faut donc faire des exercices dynamiques comme
– des talons fesses
– courir jambes tendues
-> Cela va permettre d’envoyer le sang dans les muscles
AU CONTRAIRE, SI ON FAIT UN ÉTIREMENT PASSIF, ON RÉDUIT LE DÉBIT DU SANG QUI ARRIVE AUX MUSCLES. En fin d’échauffement, réaliser des étirements passifs va donc à l’encontre du but de l’échauffement.
(En revanche ces étirements sont possibles en fin de séance)
Autrement dit, il faut bien comprendre que l’échauffement n’est pas une simple formalité mais une étape stratégique pour optimiser la performance et réduire le risque de blessure.
Le corps a besoin d’un signal clair : « je vais passer de l’état de repos à l’état d’effort ». Les exercices dynamiques envoient justement ce signal en activant la circulation sanguine, en stimulant la mobilité articulaire et en préparant les fibres musculaires à encaisser des chocs, des accélérations ou des variations de terrain.
Introduire des étirements passifs à ce moment-là revient à brouiller le message envoyé à l’organisme : on induit une forme de relâchement, on freine la mise en tension des fibres, et on perturbe la coordination neuromusculaire. Plusieurs études ont d’ailleurs montré que des athlètes qui s’étirent passivement juste avant une course voient leur puissance et leur explosivité diminuer, avec un impact mesurable sur des disciplines qui demandent de la réactivité comme le sprint, le trail technique ou même les phases de relance en côte. À l’inverse, quand les étirements sont effectués en fin de séance, le contexte est totalement différent : les muscles sont déjà chauds, ils ont accumulé des microtraumatismes et un travail de relâchement permet d’accompagner la récupération. C’est pourquoi de nombreux entraîneurs insistent sur l’importance de dissocier les moments de la séance : activation dynamique avant, relâchement et étirements après.
En respectant cette logique, on favorise non seulement la performance immédiate mais aussi la progression sur le long terme, car un corps bien préparé avant l’effort et bien relâché après l’effort s’adapte mieux aux charges d’entraînement.
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