Burnout du sportif, et oui, les traileurs aussi peuvent être concernés.
Chacun de nous, a déjà subi durant sa vie professionnelle « l’effet au bout du rouleau », appelé communément Burnout. Mais malheureusement, les sportifs quel qu’ils soient élites ou amateurs peuvent arriver à avoir une dépression sévère, qui peut affecter l’avenir sportif et la vie même du sportif.
Cet article n’est pas là pour remplacer les scientifiques (Etudes de cas de DEBOIS, SMITH, AFFLELOU, MEEUSEN, GOODGER) qui ont suivi durant 7 ans un échantillon de sportifs, mais juste pour signaler que nous ne sommes pas épargnés.
Normalement, le fait de faire du sport provoque un bienfait par la sécrétion hormonale qui nous procure un bien-être.
Le surentrainement peut amener le sportif à ne plus dissocier de ce qui est bon et pas bon. Chez l’athlète professionnel, en résumé, ce sera la recherche d’une meilleure performance qui va l’amener à la saturation, à la fatigue, à mal dormir, à être désorienté, à ne plus s’alimenter convenablement.
Chez le sportif amateur, les signes seront similaires, vu qu’il va rechercher la perfection au dépend de son entourage, il va vivre que pour le sport, avec le sport. Un cercle vicieux qui l’amener à une frustration, lors d’une défaite, d’un mauvais chrono dans une compétition. Ce surentrainement dans les 2 cas va amener l’individu à avoir des idées noires suicidaires, le positif va devenir négatif, des troubles de l’humeur fréquents, une certaine anxiété, un comportement de l’évitement.
Le Burnout chez un athlète peut survenir dans sa phase de progression, c’est à ce moment-là qu’il faut déceler à temps les signes d’alerte. Ce qu’il faut retenir c’est que le burnout peut arriver progressivement sans qu’il soit commandé par notre subconscient.
Les scientifiques ont remarqué qu’après un surentraînement, si l’athlète diminue progressivement ses entrainements, qu’il rentre dans une phase plus sociable, où le repos est primordial pour qu’il puisse de plus belle reprendre ses entraînements en contrôlant l’intensité, afin de ne pas retomber dans le Burnout.
Un autre exemple chez les jeunes athlètes où l’excès de concentration sur une seule motivation qu’est la performance , peut les amener à s’imprégner de la performance par excellence. Un entraînement intensif qui va les conduire à s’enfermer dans une boucle infernale coupée de la vie sociable : on dort, on vit, on mange, on part faire ses longueurs de nage, de trail, vélo …
Cette focalisation de l’athlète va le conduire à s’interdire des critiques, ce qui va l’amener progressivement à le fragiliser.
Le cas de R. FEDERER
Pourtant, nous avons des athlètes de haut niveau tel que R. FEDERER qui a bien résumé ses performances suite à la victoire sur DJOKOVIC à Dubaï.
“Je travaille dur et voyage beaucoup en faisant des sacrifices et en espérant que ça paiera dans les gros matches. J’ai vécu une semaine merveilleuse et maintenant je suis pressé d’attaquer un nouveau tournoi”.
“Je travaille dur…”
Le fameux “No pain, No gain”.
Même lorsque l’on est considéré comme le meilleur joueur de tennis de l’histoire on a encore besoin de travailler dur.
“…Je fais des sacrifices…”
R. FEDERER aborde la mise en relation entre l’objectif que l’on se fixe et les moyens que l’on se donne pour l’atteindre.
Cela demande de la cohérence, de la lucidité…a quoi bon se sacrifier si on n’atteint pas le but de son sacrifice ?
“…Je suis pressé d’attaquer un nouveau tournoi.”
Cette indispensable et perpétuelle flamme du désir, de la passion et donc du plaisir.
On ne fait bien que ce que l’on perçoit comme utile et motivant pour soi.
Cela est vrai du jeune enfant apprenant à lire au sportif Elite.
Burnout du sportif : voici les signes qui doivent vous alerter
Une méta analyse de 58 études concernant le phénomène de burnout sportif réalisée en 2007 (GOODGER) relève les facteurs les plus fréquents :
1. Épuisement.
2. Désengagement.
3. Sentiment d’inefficacité.
4. Chute de la motivation.
5. Perte de confiance en soi.
Avec des sentiments qui persistent même après une récupération efficace et des valeurs de variabilité de la Fréquence Cardiaque acceptables.
Je ne place pas R. FEDERER au rang d’une divinité, il faut avouer que c’est plus facile de garder le moral lorsque l’on a du talent, une santé de fer et de l’argent. Comme tout homo sapiens l’homme a ses défauts. Néanmoins la gestion de sa motivation reste un exemple.
La performance d’un sportif, quel que soit son niveau, ne se résume pas à un empilement de séances magnifiquement préparées ou un dosage précis et subtil de compléments alimentaires, c’est aussi et peut-être avant tout un mental, des émotions, une motivation, et cela aussi peut s’entretenir, s’améliorer, s’enrichir.
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