Trail en été : attention aux tiques et à la maladie de lyme
C’est quelque chose qui a tendance à faire peur à pas mal de monde (à juste titre probablement). On dit souvent qu’il y en a beaucoup plus qu’avant (même si ce n’est sûrement pas tout à fait le cas ; c’est surtout qu’il y a plus de coureurs qu’avant en forêt), je parle bien sûr des tiques. Tapies dans des fougères (principalement en automne et au printemps), elles nous repèrent grâce aux vibrations de nos pas et à la chaleur de nos corps et essaient de s’accrocher à nous pour se faire un bon petit gueuleton (elles n’en font que trois dans leur vie, donc en général, elles auront une sacrée tendance à se faire péter le bide). En général, on ne sent pas leur piqûre, et par conséquent, il est difficile de s’apercevoir de leur présence. Et pourtant… Elles ont de quoi mettre un boxon absolument colossal !
Pourquoi les tiques sont dangereuses ?
Le problème n’est pas tant la morsure, mais surtout le fait que la tique, allant un peu sur tous les animaux possibles et imaginables, aura tendance à devenir porteuse de bien des germes, qu’elle pourra gentiement nous transmettre (un peu comme le pangolin et la chauve souris). Une des conséquences les plus connues d’une morsure de tique est la maladie de Lyme, mais il y en y en a d’autre. Elle se manifeste par une rougeur et un érythème autour de la piqûre, qui resteront jusqu’à quelques semaines.
Dans 10% des cas (ce qui est beaucoup et peu à la fois), elle peut être excessivement handicapante (troubles neurologiques, paralysie partielle, arthrite au genou, grosse fatigue…)
Que faire pour se protéger des tiques ?
En fait, ce qui est un peu fatigant, c’est qu’il n’y a pas une panacée contre les piqûres des tiques, mais plutôt une association de choses à faire.
Mettre des vêtements longs
On aura tendance à dire qu’il faut porter des pantalons longs et/ou des chaussettes hautes (voire des bas de compression), histoire de protéger un maximum de surface. C’est utile, mais ça ne garantit pas une protection absolue (et courir comme ça en été, ça craint).
Une autre astuce que j’ai lue, et à laquelle je n’avais pas forcément pensé, c’est de porter de vêtements clairs, qui permettent de mieux voir les tiques qui auraient pu s’accrocher dessus, et donc de les dégager plus facilement.
Utiliser des répulsifs
Pareil, ça va contribuer à diminuer le risque, mais pas à 100%. L’avantage est qu’il y en a des complètement naturels (à choisir, au mieux évite le chimique, au mieux c’est pour notre santé et celle de nos enfants).
Privilégier les chemins larges
Ce qu’on aime en forêt, c’est souvent les single tracks ou les petites portions dans les herbes hautes. Le problème, c’est que les tiques les aiment beaucoup aussi. Le mieux est donc de les éviter et si on veut ou on doit y aller à tout prix, alors on en profite pour travailler une allure seuil, histoire d’aller le plus vite possible.
S’inspecter après la sortie
Une fois rentrés chez vous, c’est peut-être là qu’il faut faire le plus attention en s’inspectant de fond en comble (si vous n’avez pas de miroir vous avez intérêt à être souples). De ce que j’ai lu, la tique s’attaquera en priorité aux zones les plus humides, comme le pli du genou, les aisselles ou l’aine.
Pour résumer, on prend du répulsif avec soi avec lequel on se parfume un peu, on met des habits longs dans la mesure du possible, on évite les zones envahies de végétation. Et quand on est rentré, on s’inspecte de la tête aux pieds !
Que faire si on a été piqué par une tique
- Si vous voyez une tique, il est impératif de l’enlever de suite, car plus elle restera, plus le risque d’infection sera élevé. Vous pouvez le faire à l’aide d’une pince à épiler (c’est ainsi que j’ai compris pourquoi il y en avait dans les kits first aid vendus en magasin de trail) ou d’un tire-tique, qu’on trouve assez facilement en pharmacie.
- Si par hasard la tête reste sous votre peau, il faut appliquer un antiscetique local. Il faut faire assez vite, car toute infection survient dans les 12/24 heures qui suivent la morsure (et de ce que j’ai lu, en-dessous de 4 heures, il n’y aurait aucun risque).
- Ensuite, et c’est là que ça devient un peu fatigant, pendant un mois, il faut surveiller quotidiennement sa piqûre pour vérifier qu’un érythème n’apparaît pas. S’il apparaît, on ne réfléchit pas, médecin direct ! Idem, si votre état de santé change un peu, médecin (et même s’il n’y a pas d’érythème).
- Vous vous ferez dépister contre la maladie de Lyme et suivrez un traitement antibiotique (qui est efficace s’il est pris à temps) en cas de résultat positif.
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