Courir, c’est facile. Courir longtemps, c’est déjà plus complexe.
Mais courir longtemps en gérant bien son départ, c’est sans doute l’une des choses les plus difficiles à maîtriser en trail.
Pourtant, c’est un élément décisif. D’après de nombreux entraîneurs et retours d’expérience de coureurs, près de huit traileurs sur dix partiraient à un rythme inadapté dès les premiers kilomètres. Trop vite, trop emballés, trop influencés par l’ambiance du départ ou par les autres. Cette erreur de pacing n’est pas toujours évidente sur le moment — c’est bien ça le piège. Mais elle finit presque toujours par se payer : jambes lourdes dès le premier col, estomac en vrac, baisse de moral prématurée, ou course subie du début à la fin.
Pourquoi cette erreur est-elle si fréquente ? Peut-on vraiment l’éviter ? Est-ce qu’il existe une “bonne allure” à respecter au départ d’un trail ? Et comment l’ajuster selon son niveau, son objectif et le profil de la course ? C’est ce qu’on va voir ici.
Tout dépend de son niveau et de la course que l’on va faire. On part moins vite sur un trail long que sur un trail court
Au départ d’un trail, il faut trouver sa bonne allure en fonction de :
– ses habitudes ;
– son niveau ;
– ses sensations.
Le but est de ne pas se créer une dette d’oxygène en partant trop vite…. qui peut durer les huit premiers kilomètres.
Au départ d’un trail, trouver la bonne allure se travaille à l’entrainement lors :
– des séances tempo.
– des séances de pacing.
Pour bien partir, il faut aussi bien se placer sur la ligne de départ.
Ainsi, si l’on est un moins bon coureur, il faut accepter de se placer au fond (pour éviter de suivre qui vont vite). Si l’on est bon, on se met devant pour ne pas avoir à doubler tout le monde.
Mais au-delà du placement et du rythme de départ, il faut surtout apprendre à se faire confiance. La plus grande erreur que commettent les traileurs, notamment sur les premières courses ou les formats intermédiaires, c’est de se caler sur les autres. Un départ trop rapide, même sur une portion roulante, peut compromettre toute la suite. Un départ trop lent, sous prétexte de prudence, peut aussi nuire à l’élan mental. Il ne s’agit pas de suivre ou de freiner, mais de courir *avec justesse*. Cela suppose d’avoir une bonne connaissance de son corps, de ses capacités à encaisser les variations de terrain et de sa filière énergétique dominante. Et cela ne s’improvise pas : c’est le fruit des entraînements, des retours d’expérience, et d’une vraie honnêteté envers soi-même. Apprendre à partir juste, c’est aussi apprendre à durer, à anticiper les moments de creux, à garder de l’énergie pour les sections clés. Sur un trail, les kilomètres d’ouverture ne doivent jamais être les plus rapides, mais les plus lucides. C’est là que se joue souvent la différence entre ceux qui subissent… et ceux qui maîtrisent.
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crédit photo : archive utrail avec communiqué de presse salomon





