C‘est quelque chose d’assez connu, quand on a un filon pour faire du fric, on l’élargit au maximum. Le secteur sportif en général, et celui de la course à pied en particulier, ne fait malheureusement pas exception à la règle. Ainsi, grâce à ça, ces dernières années, on voit ici et là sur les réseaux sociaux des espèces de communautés de runners dont les intentions étaient louables, du moins au début.
1. les amoureux du paraître ne sont pas prêts à s’entrainer dur
L’idée était simple, s’échanger des astuces, conseils et avis pour que chacun puisse progresser. Puis les choses se sont gâtées; les personnes, prises par le zèle du débutant dans le cadre de leur nouvelle pratique, ont connu des déconvenues (il suffit de revoir le nombre d’annonces, particulièrement en 2018, de personnes revendant leurs dossards pour le marathon de Paris). Et oui, faire du sport, courir, progresser, ce n’est pas seulement courir 8km et mettre plus de temps à faire des photos et à débriefer sa séance à la Cantonnade qu’à avoir passé du temps à courir. Progresser, c’est bouffer de la piste, des exercices techniques, travailler ses allures, écouter son corps (et certainement pas l’énorme connerie du No Pain No Gain, qui est peut être le slogan le plus stupide qui ait jamais existé), se reposer, adopter une hygiène de vie… Bref, ça demande des sacrifices que visiblement, les amoureux du paraître ne sont pas prêts à faire.
2. on met des sportifs très médiocres en avant
Qu’à cela ne tienne, les communicants et publicitaires ont eu l’idée de génie de mettre à l’honneur les médiocres en leur faisant croire que eux étaient dans le bon et que vouloir progresser était devenu limite quelque chose de vulgaire. Il suffit de voir les nouveaux “ambassadeurs” du running. Personnellement, ça me fait mal au coeur de voir la couverture médiatique de Marine Leuleu (et encore, ce n’est sûrement pas la pire) par rapport à celle de Julien Wanders, qui me semble un million de fois plus méritant.
Cela a eu pour conséquence une espèce d’inversion des valeurs et on s’est mis à critiquer les personnes qui avaient encore un peu d’ambition en course à pied. Cette espèce d’apologie du running plaisir à tout prix me débecte dans la mesure où aujourd’hui, je devrais limite culpabiliser de prendre le départ d’une course avec l’envie de faire un bon chrono…
C’est ainsi que cette année, j’ai eu l’occasion de prendre le départ des 20km de Bruxelles. Pour ceux qui ne connaissent pas trop, entre le 8ème et le 17ème km, le parcours est assez descendant et après, une côte d’un kilomètre arrive, et il faut reconnaître qu’elle peut être assez piquante. Bref, j’étais sur de bonnes bases pour descendre sous 1h30 (c’est peut-être pas folichon, mais je voulais absolument passer sous cette barre) quand, dans la montée, un groupe de coureur déguisés prend beaucoup de place, et je dois jouer des coudes pour les dépasser. J’ai beau avoir prévenu que j’allais passer, un des coureurs me crie dessus en disant que ce n’est pas une compétition….
Bah si, blaireau, c’est une compétition !
Bref, j’en ai marre qu’on doive s’excuser d’avoir un peu d’ambition sous prétexte que des immatures ont décidé de rabaisser notre sport juste pour donner un peu de sens à leurs misérables vies ! Je vomis le nivellement par le bas que les ruunix nous imposent.
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