Ultra-Trail
On entend souvent des boomers se plaindre du fait que dans le trail, l’esprit de compétition relègue le plaisir au deuxième plan. Foutaises, fariboles, balijulesvernes, et billevesées. J’aurais bien dit des mots plus grossiers, mais c’est pas bien. Et pourtant… Les mecs qui critiquent tout juste pour dire que c’était mieux avant (sous-entendu que eux étaient là alors que y’a trois ans, ils avaient jamais entendu parler de l’UTMB ailleurs que sur TF1) sont plein de ressources et de créativité dès qu’il s’agit de vomir sur l’époque actuelle (ouais, on est clairement sur du Sardou en Speedcross).
Ultra-Trail – Car franchement, soyons honnêtes, si à un moment de leur vie, un ultra a fait partie des meilleurs moments de leurs vies, je n’aimerais vraiment pas savoir à quoi peut ressembler leur quotidien. Car un ultra, ou disons une course d’au moins 24h… A quoi est-ce que ça ressemble ?
Ultra-Trail
On aura plus ou moins deux heures (peut-être un peu plus) d’euphorie où on aura l’impression que rien ne peut nous arriver. Oui, c’est vrai.
Et les 22 autres heures on en fait quoi ?
Un ultra, c’est du calcul en permanence (entre une allure à tenir, des barrières horaires à respecter, des centilitres d’eau à boire chaque heure, un certain grammage de glucides horaires à assumer), c’est des moments où on aura envie de mourir, où on aura mal partout, où on n’en pourra plus. Pendant ces 22 heures, il va faire trop chaud et on va avoir peur de manquer d’eau, on va ensuite avoir trop froid et on va essayer de ne pas s’épuiser, on va avoir envie de dormir, de jeter l’éponge ; on va se demander ce qu’on fait là. La nuit, on va se sentir seul, on va voir des gens souffrir, on va souffrir, et quand la fin de la nuit va arriver et que le jour va tout doucement commencer à pointer le bout de son nez, les hallucinations vont arriver. Sans parler des frottements improbables, des ampoules, des articulations qui sifflent, des cols interminables et des descentes casse-pattes…
Alors oui, quand on va franchir la ligne d’arrivée, plus précisément dans les deux kilomètres qui précèdent le franchissement de la ligne d’arrivée, il y aura du plaisir.
De la fierté. Du bonheur, même. Mais franchement, ceux qui disent que l’ultra, c’est du plaisir, soit ils n’ont jamais fait d’ultra, soit ils ont le potentiel pour les gagner et sont toujours en sous-régime, soit ils sont trop stupides et sont totalement incapables de discerner le sentiment de fin du reste de la course.
Il est à noter qu’in fine, la fierté de terminer restera quand le reste deviendra secondaire (d’ailleurs, sinon, on n’y retournerait pas). Mais oublier la souffrance au profit de ce qui arrange pour ensuite se vanter sur des réseaux sociaux juste pour donner un peu de sens à leur misérable existence, c’est parfaitement imbécile. Et on découvre que les traileurs sur les réseaux sociaux sont souvent de parfaits imbéciles. Quelle surprise !
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crédit photo : utrail