Entrainement trail : la phase dite de “fraicheur”
Votre objectif estival commence tout doucement à pointer le bout de son nez. Que ce soit au Monteynard, à l’UT4M, au GRP, à l’Echappée Belle ou à l’UTMB, ça commence sérieusement à se rapprocher. Vous allez donc commencer à faire évoluer votre entraînement vers une phase dite de fraicheur. Pourquoi ?
Une erreur à ne pas commettre
Parce que la plus belle erreur qu’on voit encore (même chez les élites) et qu’on peut tous être tentés de faire, c’est d’augmenter encore un peu le volume pour rattraper un potentiel retard dans la prépa. C’est un très mauvais calcul, car comme on le dit dès qu’on en a l’occasion, il vaut mieux arriver sous-entraîné et en forme que fatigué.
Il y a alors deux types de fraicheur à mettre en place pour arriver au top sur votre épreuve. En gros, on estime qu’il faut entamer ce travail deux à trois semaines avant votre objectif (deux semaines pour un objectif inférieur à 100km, trois semaines pour un objectif supérieur à 100km).
En premier lieu, du point de vue de l’entraînement pur, il va falloir réduire drastiquement la charge de vos séances (en gros, pour les dernières semaines, il faudra réduire de moitié votre volume). N’ayez pas peur ; ce n’est pas deux à trois semaines de calme qui vont éliminer des mois de préparation (ou alors, c’est que vous n’avez absolument rien foutu pendant votre prépa).
En deuxième lieu, pour arriver vrai, il va falloir faire un focus important sur la qualité de votre sommeil et la spécificité de votre nutrition. Concernant le sommeil, vous le savez bien, l’enjeu est d’arriver sur votre épreuve avec une dette de sommeil minimale. Et avec le stress, ce n’est pas une mince affaire. Trouvez donc ce qui vous permet de dormir le plus sereinement possible (un dîner pour léger, limiter les écrans le soir, etc…à). Et indépendamment du sommeil, essayez de trouver des routines à utiliser avant et pendant votre course. On le sait bien l’habitude altère les angoisses.
La nutrition et la phase de fraicheur
Du côté de la nutrition, on aura l’occasion de revenir dessus ultérieurement, car ça demanderait un peu plus de détails. Mais en gros, commencez à limiter l’alcool d’ores et déjà (voire à arrêter) et commencer à faire attention à ce que vous digérez mal. Ça peut sembler excessif, mais on ne sait jamais comment l’organisme va réagir après 20 heures d’effort en montagne, et quand on sait qu’un quart des abandons est lié à des problèmes gastriques, autant mettre toutes les chances de son côté.
Mental
Enfin, afin de pouvoir optimiser vos chances de réussite, le mental aura toute son importance. Surtout que vous allez forcément passer par des coups de moins bien à un moment ou l’autre. Alors ça peut paraître bateau, mais il faut apprendre à penser positivement. Car si vous ne voyez que les problèmes venir, ça va vous assommer et ça augmentera vos chances d’abandonner. Alors que si à chaque problème vous avez le réflexe de relativiser, de contextualiser, et de solutionner, vous soulèverez des montagnes !
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