Une histoire de chou fleur
Si vous êtes en couple, et que votre moitié est allergique au trail, à chaque fois que c’est le weekend, ça craint un peu. Il faut négocier, implorer, imposer… Bref, ça n’a rien d’un long fleuve tranquille.
A contrario, si vous vous êtes amourachée d’un traileur, dès qu’on est dimanche, vous savez que vous allez être seule en attendant que votre tendre moitié aie fini d’aller se salir…
Tranche de vie !
chou fleur…
Dialogue sur cette histoire de chou fleur
Elle : Chéri, faut qu’on parle !
Lui : Ouh là, j’aime pas trop quand tu prends ce ton ; soit j’ai fait une connerie, soit tu en as fait une et tu joues l’offensive pour noyer le poisson…
Elle : Là, c’est toi qui noies le poisson…
Lui : Rassure-moi, la voiture va bien ?
Elle : Oui oui, ce n’est pas de ça que je veux te parler.
Lui : De quoi alors ?
Elle : Eh bien, tu te souviens que quand tu t’es lancé dans le trail, je trouvais ça super cool ; je reconnais que j’en avais assez de te voir avachi dans le canapé.
Lui : Oui, et je te remercie encore de m’avoir redonné goût au sport, mon coeur.
Elle : Oui oui, mais là, j’en peux plus !
Lui : Comment ça ?
Elle : Ben depuis que tu fais du trail, j’en ai ras le cul, tu n’es plus jamais à la maison !
Lui : Euh, tu crois pas que tu exagères un tout petit peu ?
Elle : Absolument pas. Y’a deux jours, je t’ai croisé, je me suis demandé qui était ce mec qui squattait chez moi !
Lui : J’aime ton sens de la mesure. Mais reprenons un peu les chiffres ; je cours un soir par semaine, un midi quand je suis au boulot, et le dimanche, un peu plus longtemps. Sauf que le dimanche, on fait jamais rien. J’ai le droit de ne pas vouloir m’emmerder et de m’aérer un peu, non ?
Elle : Un peu, oui, sauf que depuis que tu cours, impossible de prévoir quoi que ce soit ; tu dis que tu rentres à midi, tu arrives trois heures plus tard. Bonjour la fiabilité !
Lui : Tu comprends désormais ce que je ressens quand on a rendez-vous pour dîner et que tu dis que t’es là dans cinq minutes et que j’ai le temps de faire un golf en t’attendant… Je veux bien concevoir que je suis pas des plus ponctuels, mais au pire, ça fait match nul.
Elle : C’est petit. Mais soit…
Lui : Reproche suivant ?
Elle : Je me sens seule ! Et je vais devoir reprendre un amant ; et quand t’es là, la fatigue a raison de ta libido… A force, j’ai peur que mon hymen repousse ! Et planifier nos parties de jambe en l’air au gré de tes sorties, merci mais non merci !
Lui : Alors ça c’est pas vrai, je ne suis jamais aussi performant que lorsque j’ai été courir !
Elle : C’est mignon de candeur… Alors si c’est vraiment le cas, explique moi comment tu peux me grimper dessus alors que t’as l’appareil reproducteur en feu et le trou de balle en choux fleur !
Lui : C’est arrivé qu’une fois…
Elle : Et quelle fois ! Depuis, je ne te vois clairement plus de la même manière.
Lui : Je te rappelle que j’ai assisté à l’accouchement de notre fille, et j’ai tout vu! Et chaque matin, je te vois au réveil ! Et pourtant, ça ne m’empêche pas de te trouver toujours aussi désirable.
Elle : Espèce de petit bâtard ! EN tout cas, moi ça me dégoûte ! S’il n’y avait que ça, ça irait très bien ! Depuis que tu cours, toute la vie de famille, c’est moi qui l’assume ; soit tu t’entraînes, soit tu dors… Et qui s’occupe de toute la maison ? C’est Bibi !
Lui : Je veux bien reconnaître que j’en fais un peu moins, et je peux largement faire un effort à ce niveau.
Elle : Merci. Et si tu voulais bien faire un effort pour t’intéresser à moi et à mes passions, ce serait chouette. Depuis que tu cours, tu te fous de ce que j’aime…
Lui : Sans vouloir te faire offense, c’était déjà le cas avant. Sauf que là, on est à égalité, et va falloir que tu apprennes à gérer la symétrie. Car si j’arrête le trail, tu arrêtes la musique et le shopping.
Elle : Le shopping, parlons en ! Je ne peux plus en faire ; depuis que tu cours, tu dépenses une blinde en équipement sportif ; je pensais pas que ça arriverait un jour, mais t’as plus de pompes que moi !
Lui : C’est sexiste, ce que tu me dis là ; je suis profondément choqué.
Elle : Je n’ai même plus de budget pour me faire un peu plaisir.
Lui : Je reconnais, mais ne t’inquiète pas, ça n’arrivera plus ; maintenant que j’ai mon équipement, je ne vais pas tout renouveler tous les ans et pas tout en même temps.
Elle : Merci !
Lui : Mais sinon, j’y pense, mais pourquoi tu ne viendrais pas courir avec moi ? Tu verrais que le trail c’est super, tu comprendrais pourquoi j’y prends autant mon pied !
Elle : Je veux bien, mais c’est toujours la même chose avec toi ; tu vas trop vite et tu ne m’attends jamais !
Lui : Suis moi à vélo, ou entraîne toi plus… Si tu fais un effort pour aller plus vite, je peux en faire un pour aller plus lentement.
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crédit photo : un beau chou fleur