Les spécificités de l'entrainement trail

Les trois spécificités de l’entraînement trail.

Préparer un trail ou préparer une course sur route comme un marathon ou un 10km sont deux choses complètement différentes. S’il y a des points communs entre les épreuves trail/route, il y a aussi et surtout des spécificités à l’entrainement trail.

Entrainement trail : comment bien se préparer… spécificités de l’entrainement trail

spécificités de l’entrainement trail

Tout savoir sur l’entrainement trail et tout savoir sur un plan entrainement trail.

LES TROIS PILIERS DE L’ENTRAINEMENT TRAIL – spécificités de l’entrainement trail
1) le volume
2) la sensation
3) le mental

Quand on débute la course à pied de manière générale, on aura tendance à se « limiter » à l’idée qu’on court, qu’on s’entraîne, et c’est tout. Fondamentalement, ce n’est pas tout à fait faux. Après, quand on se penche un peu plus dans le détail, on s’aperçoit que dès lors que l’on passe du côté du trail, on va découvrir un certain nombre de spécificités.
Certains trouveront que ça rend le trail plus difficile. Au contraire, d’autres trouveront que ça le rend plus facile.
En fait, la façon dont vous appréhenderez ces spécificités traduira assez bien vos affinités les plus fondamentales. En d’autres termes, selon le type d’entraînement dans lequel vous êtes le plus à l’aise, vous saurez si vous êtes faits plus pour le trail ou la route.

Un plan entrainement trail, un plan entrainement ultra trail 120km et un plan entrainement route sont trois choses complètement différentes.

1. entrainement trail : on fait moins de séances mais plus de volume

Déjà, d’un point de vue philosophique, l’entraînement trail aura une spécificité. En effet, le credo d’un trailer « moyen » (par moyen, j’entends ici le « non élite ») sera « qui veut voyager loin ménage sa monture ». Vous ne devrez pas aller spécialement vite, mais vous devrez aller loin. C’est la raison pour laquelle souvent, les entraînements trail requièrent moins de séances hebdomadaires, mais plus de volume.

entrainement trail long et entrainement ultra trail

A la grosse louche, quand vous préparez un trail long ou un ultra, vous aurez souvent 3 sorties hebdomadaires :
– une séance au seuil,
– un footing
– et une sortie longue (qui sera soit une vraie sortie longue, soit une rando course).
– Vous ajouterez à ça, plus ou moins une fois par mois, un week-end choc).

En parallèle, pour toute préparation sur route, on sera plutôt sur 4 à 5 sorties (une séance VMA, un footing, une séance au seuil, une sortie longue et occasionnellement un footing supplémentaire).

N’oubliez pas les séances d’allure (pace, pacing)

A ce sujet, vous pouvez lire notre article sur le volume d’entrainement pour un trail de 80km.

spécificités de l’entrainement trail

2. En trail : on court à la sensation

On aura tendance à se dire que l’entraînement trail est moins technique que l’entraînement route ; d’aucun dira plus à la sensation. Ce n’est pas totalement faux.
– Car fondamentalement, les séances VMA sont peut-être les plus techniques à faire.
– Celles au seuil le sont aussi, mais moins.

Certains coureurs seront plus rassurés par la sensation de liberté que l’entraînement trail peut procurer. D’autres, au contraire, seront plus rassurés par le fait d’avoir toujours une allure spécifique à respecter (seuil, vma, endurance fondamentale). Là-dessus, aucun ne sort du lot, c’est à chacun de voir selon son profil avec quelle philosophie il est le plus à l’aise.

3. entrainement trail : ne pas négliger la préparation mentale

La préparation mentale sera aussi un peu différente. On pourra revenir dessus à l’occasion d’un article à part entière. La première à vous dire, c’est que l’un n’est pas mieux que l’autre, et inversement. Ceux qui disent que finir un UTMB est plus difficile que courir un marathon en moins de 3h00 sont complètement à côté de la plaque. Et vice versa. La notion de difficulté est propre à chacun. Et donc, c’est normal que certains trouvent plus dur de faire un temps sur marathon et que d’autres trouvent plus dur de courir plus de 48h en montagne. Le tout étant d’avoir l’humilité suffisante pour ne pas se croire au-dessus des autres. Quand on fait de la route, on sera prêts à se faire mal fortement, mais peu de temps sur route alors qu’en trail, on fera tout pour retarder au maximum le moment où on va rentrer dans le dur. Autrement dit, en route on essaiera de finir vite tandis qu’en ultra, on essaiera de finir.