Puisque l’heure est aux bilans Strava et que de nombreux chiffres circulent, il est intéressant de s’y pencher pour mieux les comprendre. Combien de kilomètres faut-il courir pour se considérer comme un « vrai » runner ou traileur ? Si un volume annuel de 2000 à 3000 kilomètres est souvent évoqué comme une référence, il faut rappeler que ce niveau nécessite des années de pratique. De plus, il convient d’y apporter des nuances en fonction du profil, du niveau et des objectifs de chacun.
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Un vrai runner : à partir de 2000 km par an
Pour les runners débutants, atteindre 500 à 1000 kilomètres par an (soit environ 10 à 20 kilomètres par semaine) est une belle étape. Cette période est consacrée à l’apprentissage de la régularité et à l’adaptation progressive du corps aux contraintes de la course à pied.
Après 2 à 3 ans de pratique régulière, avec un entraînement bien structuré, il devient possible d’atteindre 1500 à 2000 kilomètres annuels. Ce volume reflète un engagement sérieux, souvent lié à la préparation de courses comme des semi-marathons ou marathons.
Pour les runners expérimentés, dépasser 3000 kilomètres par an (environ 60 km par semaine) représente un cap symbolique. Ce niveau est souvent associé à une préparation pour des marathons multiples ou des ultras, mais il nécessite une gestion rigoureuse de la récupération et une forte motivation.
Hommes et femmes : une progression adaptée à chacun
– Les femmes, souvent confrontées à des contraintes physiques spécifiques (cycle menstruel, récupération, densité osseuse), peuvent progresser aussi vite que les hommes avec une planification adaptée. Atteindre 1000 à 1500 kilomètres annuels est un objectif significatif pour beaucoup.
– Les hommes, grâce à une capacité physique légèrement supérieure à encaisser les charges, visent souvent des volumes légèrement plus élevés. Cependant, les différences entre les sexes tendent à s’effacer au fur et à mesure de la progression.
Un vrai traileur : ça dépend du d+
En trail, le volume en kilomètres est complété par le dénivelé positif (D+), un facteur essentiel pour évaluer l’engagement.
– Première année : courir 1000 à 1500 kilomètres avec 10 000 à 20 000 mètres de D+ est déjà un bel objectif. Cela reflète une pratique régulière, ponctuée de sorties en nature et de compétitions locales.
– Après 2 à 3 ans : avec l’expérience, un traileur peut atteindre 2000 kilomètres et 50 000 mètres de D+ par an. Ce volume est courant pour des préparations de trails longs (50 à 80 km).
– Après 5 ans ou plus : les traileurs chevronnés, notamment ceux qui participent à des ultras, franchissent souvent le cap des 3000 kilomètres et 100 000 mètres de D+. Ces chiffres traduisent une véritable philosophie de vie centrée sur la montagne et la gestion de l’effort.
Des différences homme/femme à relativiser
Les femmes, bien qu’affrontant des contraintes spécifiques, atteignent souvent ces chiffres, notamment grâce à une récupération et une endurance bien maîtrisées. Des athlètes comme Courtney Dauwalter montrent qu’il est tout à fait possible de dépasser les 2000 kilomètres annuels avec 50 000 mètres de D+.
Pour les hommes, les seuils de 3000 kilomètres et 100 000 mètres de D+ deviennent plus accessibles avec une pratique assidue et une organisation adaptée.
Atteindre ces volumes ne se fait pas du jour au lendemain. Le corps doit s’adapter progressivement aux contraintes : renforcer les muscles, les articulations et le système cardiovasculaire. Monter trop vite en charge expose à des blessures comme les tendinites ou les fractures de stress. Le mental joue également un rôle clé : la patience et l’expérience aident à surmonter les longues sorties et les périodes de fatigue.
Pour les débutants, il est important de se fixer des objectifs progressifs. Ce n’est pas parce qu’on court « seulement » 500 kilomètres par an qu’on n’est pas un vrai coureur. L’essentiel est la régularité et le plaisir.
Conclusion : trouvez votre rythme et courez pour vousDevenir un « vrai » runner ou traileur, capable de courir 2000 à 3000 kilomètres par an, nécessite 3 à 5 ans de pratique régulière pour la majorité des gens. Ces chiffres, bien qu’impressionnants, ne doivent pas être une obsession : chaque coureur doit s’adapter à ses capacités et à ses contraintes personnelles. Peu importe le volume, tant que courir reste un plaisir et un art de vivre. Alors, pourquoi ne pas viser ce cap symbolique dans les années à venir ? Bon run à toutes et tous !
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