Courir pour des likes et des kudos
La course à pied est bien plus qu’une simple activité physique ; c’est une passion, un mode de vie et une quête personnelle pour de nombreux coureurs. Cependant, dans l’ère numérique actuelle, les outils et applications comme Strava sont devenus des compagnons indispensables pour beaucoup de sportifs. Strava, en particulier, offre une plateforme où les coureurs peuvent suivre leurs performances, partager leurs parcours et recevoir des “kudos” (équivalents des likes sur les réseaux sociaux). Si cette interaction sociale peut être un formidable stimulant, elle soulève également des questions importantes sur les motivations profondes de notre pratique sportive. Quelle est la ligne de démarcation entre la recherche de reconnaissance et le plaisir pur de courir ? Comment Strava influence-t-elle notre approche de la course et, en fin de compte, notre bien-être mental ? Ces interrogations sont essentielles pour toute personne cherchant à équilibrer sa pratique de la course à pied avec des attentes saines et durables.
1. Ne pas être motivé sans Strava
Au meilleur, car ça constitue un bon moyen de motivation. En soi, recevoir un kudos après une activité peut tout à faire équivaloir à se taper dans la main avec son entraîneur après une séance où on s’est envoyé comme il faut. Partager ses résultats, encourager ses coéquipiers, c’est plutôt pavé de bonnes intentions. En d’autres termes, quand on est un peu moins motivé, Strava peut nous pousser à sortir s’entraîner.
Utiliser les sorties des autres pour se motiver, ça va encore.
2. Utiliser Strava pour obtenir de la reconnaissance
Le souci, c’est quand on arrive à une espèce d’inversion et qu’on ne va courir que dans le but d’obtenir de kudos (ou des likes, pour Facebook). Là ça devient plus problématique. En effet, si on ne parvient plus à courir que dans cette optique, c’est qu’on doit absolument réinterroger notre pratique. Le sport en général, et la course à pied en particulier ne fera du bien qu’à nous. Alors, c’est super important de pouvoir en rester les seuls moteurs.
Prenons un exemple un peu trivial. Si je cours pour me dépasser, pour m’améliorer, pour m’évader ou autre, ma sortie se suffira à elle-même pour me procurer de la satisfaction. En revanche… Si je cours juste pour avoir des likes ; dès lors que mes contacts s’en foutent de ma pratique (et c’est bien souvent le cas), c’est mon égo qui en prendra un coup et la satisfaction laissera place à la frustration. C’est pourquoi il est super important de toujours interroger la finalité de notre pratique de la course. Car sinon, c’est au moment où on s’y attendra le moins que ça nous revient comme un boomerang et que ça peut être excessivement destructeur.
En revanche, si vous parvenez à n’utiliser les réseaux sociaux que pour vous mettre un coup de pied aux fesses quand vous avez un peu la flemme, ma foi… il n’y a rien de mal à ça.
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crédit photo : utrail