Les glaires en course à pied : une problématique médicale et sociale
Courir en hiver, lorsque les températures sont basses et que le taux d’humidité est élevé, peut accentuer la production de mucus dans les voies respiratoires. Les glaires sont une réponse normale du corps face à des agents irritants, comme l’air froid ou des infections légères. Cependant, leur gestion pose des questions à la fois d’ordre physiologique et pratique.
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Faut-il cracher ou avaler ses glaires quand on va courir
Sur le plan médical, les glaires sont composées principalement d’eau, de sels minéraux, de protéines et de cellules immunitaires.
Elles jouent un rôle clé dans la défense des voies respiratoires en emprisonnant les particules indésirables. Lorsqu’elles s’accumulent, elles peuvent provoquer une sensation d’encombrement, gênant ainsi la respiration, ce qui peut être particulièrement inconfortable pendant une activité physique comme le jogging ou le trail.
Les recommandations médicales pour les sportifs sont claires : évacuer les glaires plutôt que les ravaler. Les raisons sont multiples. D’une part, avaler des glaires peut introduire des agents pathogènes (comme des bactéries ou des virus) dans le système digestif, augmentant le risque de troubles gastro-intestinaux. D’autre part, leur évacuation permet d’améliorer l’efficacité respiratoire et d’éviter une sensation de gêne lors de l’effort.
Cependant, recracher les glaires dans un cadre public pose une question d’étiquette sociale et d’hygiène.
Si cela peut soulager le coureur, cela peut également être perçu comme un comportement désagréable par les autres usagers de l’espace public. Pour éviter les désagréments, il est conseillé de se munir de mouchoirs ou de viser des zones non fréquentées pour se débarrasser discrètement des glaires.
La gestion des glaires en course à pied révèle un équilibre subtil entre les besoins physiologiques et les normes sociales. D’un point de vue physiologique, cracher les glaires est bénéfique pour maintenir une bonne fonction respiratoire et éviter des complications digestives. En revanche, d’un point de vue social, il convient de trouver des alternatives respectueuses des autres pour éviter tout comportement gênant.
Des études ont montré que l’exposition au froid et à l’humidité augmente la viscosité du mucus bronchique (Douwes et al., 2003), ce qui explique la sensation accrue d’encombrement chez les coureurs hivernaux. De plus, la pratique régulière de l’exercice améliore la clairance mucociliaire (Button et al., 2012), permettant à long terme une meilleure gestion des sécrétions respiratoires.
Pour aller plus loin, des recherches supplémentaires sur les effets de différents types d’efforts (intensité, durée) sur la production de mucus pourraient fournir des recommandations spécifiques aux coureurs. Enfin, les innovations, comme des tissus absorbants intégrés aux vêtements de sport ou des accessoires dédiés, pourraient offrir des solutions pratiques et hygiéniques à ce problème.
Sources
– Button, B. M., & Button, B. (2012). Structure and function of the mucus clearance system of the lung. Cold Spring Harbor Perspectives in Medicine, 2(8), a009720. https://doi.org/10.1101/cshperspect.a009720
– Douwes, J., Thorne, P., Pearce, N., & Heederik, D. (2003). Bioaerosol health effects and exposure assessment: Progress and prospects. Annals of Occupational Hygiene, 47(3), 187-200.
https://doi.org/10.1093/annhyg/meg032
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