Sur un trail court, des fois on voit…
Participer à un trail, c’est souvent l’occasion de retrouver le goût de l’effort, de partager un moment dans la nature et, pourquoi pas, de se challenger sur une distance accessible. Mais parfois, le décor est planté pour un spectacle involontaire : celui des coureurs qui arrivent suréquipés pour une épreuve qui ne nécessite pas autant d’artillerie. Oui, ces blaireaux qui transforment un simple 15 km en simulation de la Diagonale des Fous.
Quand l’équipement sur un trail court devient un boulet
Il y a les traileurs aguerris, qui savent optimiser leur matériel en fonction des besoins réels, et puis il y a les autres, ceux qui partent pour un mini ultra sans fin. Camelbak rempli à ras bord avec quatre litres d’eau, barres énergétiques pour survivre à une expédition lunaire, bâtons derniers cris pour gravir… une colline. Et pourquoi pas une tente, un réchaud ou un talkie-walkie tant qu’on y est ? Ces coureurs sont tellement équipés qu’ils en deviennent leur propre obstacle.
Il n’est pas rare de les voir marcher à mi-parcours, asphyxiés sous le poids de leur sac qui pourrait contenir de quoi traverser le désert du Sahara. Et soyons honnêtes, c’est souvent une question de choix, pas de nécessité. Car à moins que le trail soit organisé dans une zone déserte sans ravitaillement, quel besoin y a-t-il de se transformer en sherpa ?
L’art du minimalisme oublié
Ce phénomène pose une vraie question sur l’approche moderne du trail. À force de vouloir trop bien faire ou d’imaginer tous les scénarios catastrophes possibles, certains traileurs en oublient une règle simple : la gestion de l’effort passe aussi par la gestion de l’équipement. Courir léger, c’est courir mieux, plus vite et avec plaisir. Mais pour cela, encore faut-il accepter l’idée que, parfois, moins, c’est mieux.
La mode du matériel high-tech n’aidant pas, il est facile de tomber dans le piège du « tout avoir pour être prêt à tout ». Pourtant, les meilleurs traileurs, ceux qui performaient bien avant que les boutiques spécialisées ne regorgent d’accessoires inutiles, savaient qu’un simple short, une gourde et une paire de baskets suffisaient souvent.
Sur un trail court, un spectacle qui fait sourire
Pour les autres coureurs, assister à ce défilé de matériel surdimensionné devient une source d’amusement. Comment ne pas sourire face à un concurrent qui lutte avec ses bâtons sur un faux plat ou qui s’arrête pour réajuster son sac à dos trois fois plus lourd que lui ? Cela rappelle que le trail, aussi sérieux soit-il, garde une part d’auto-dérision. Mais derrière ce rire se cache un conseil : faites simple.
Alors, aux « blaireaux suréquipés », on ne vous demande pas de courir torse nu avec une feuille de bananier pour seul accessoire. Mais pour un 15 km, il est peut-être temps de poser le sac à dos de randonneur longue distance et d’adopter une approche plus minimaliste. Non seulement vos performances s’en ressentiront, mais vous gagnerez aussi en crédibilité auprès de vos camarades de sentier. Et qui sait, vous pourrez peut-être enfin finir sans marcher… à cause de tout ce que vous portez.
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