Le sexisme se cache encore dans beaucoup d’aspects de notre société et nous suit, parfois, dans le sport. Une récente étude IVOP pour uTrail met en lumière la question de la déconstruction et nous prouve que le chemin est encore long pour arriver à un sport vierge de sexisme.
Tous déconstruit en 2022 ? Pas sûr. Si près de 70% des Françaises souhaitent trouver un homme déconstruit avec qui faire du sport, qu’en est-il de la réalité ? Dans une récente enquête, l’IVOP pour uTrail a pris la température du sexisme et des idées toujours construites au sein des sportifs. Bilan des courses, la route est encore longue pour détruire les normes intégrées depuis des années (pour ne pas dire des siècles).
Même si l’on rêve à une société idéale, où sportifs et sportives se positionnent sur un pied d’égalité, un rapide coup d’œil sur les chiffres permet de se rendre compte que certains aspects et autres habitudes restent difficiles à déboulonner, que ce soit sur les sentiers dans le trail, sur les injonctions esthétiques imposées aux traileurs ou sur la manière de courir.
Les sportives obligées d’être belles
POUR 1 SPORTIF SUR 2, UNE TRAILEUSE DOIT SE PLIER AUX DIKTATS ESTHÉTIQUES (SINON CE N’EST PAS UNE FEMME)
Premier volet de l’étude (qui fait déjà grincer des dents), celui des normes de beauté imposées aux traileuses. Si, d’un côté, on prône la liberté et l’amour de soi, de l’autre, les choses semblent avancer plus lentement. Pour près d’un Français sur 2, il est impossible de faire du trail si on ne suit pas les règles esthétiques liées à la société : on pense notamment à l’épilation (impossibilité d’aller courir avec du poil aux pattes), l’injonction à la minceur ou la nécessité d’être toujours parfaitement apprêtée même pour courir, avec les dernières tenues à la mode.
Les hommes ne veulent pas que leur femme coure en brassière
La question du short fait également débat (et sent bon les années 50). En 2022, 25% des hommes refusent encore que leur femme aille courir seule si elle porte un cuissard trop court ou une jupette de sport et 32% refusent catégoriquement que leur compagne court en brassière sans tee shirt, même en été. Les vieilles habitudes de domination sur l’apparence des traileuses ont la vie dure et semblent même plus présentes (et renforcées) chez les sondés de moins de 25 ans.
Pour une bonne partie des hommes français, les sportives sont toujours “dans l’obligation” de se plier à des normes que l’on pensait hors d’années. Cela soulève la question de l’évolution à double vitesse. Ces questions, sur lesquelles les hommes ont beaucoup de mal à évoluer, ont déjà fait leur bout de chemin dans les esprits féminins. Se pose donc la question de la sensibilisation : pourquoi les sportives sont-elles plus au parfum de ces questions que les hommes ? Parce qu’encore aujourd’hui, on ne pousse pas les hommes à questionner et à remettre en cause les vieux schémas (qui leur sont bénéfiques).
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