Chaque année, des centaines d’ultra-traileurs se lancent à l’assaut de l’Ultra-Trail du Mont-Blanc (UTMB) en mode “off”. Parcourir les 171 km avec 10 000 mètres de dénivelé positif sans le soutien de l’organisation officielle est un défi de taille qui fascine de nombreux passionnés de montagne. L’idée de battre des records établis sur ce parcours mythique, comme celui de Pau Capell en 2020 (21h17min en off), fait rêver, mais le moindre faux pas peut transformer cette aventure en un cauchemar.
C’est précisément ce qui est arrivé à Pierre-Olivier Masset, un ultra-traileur français déterminé à marquer l’histoire. Après des mois de préparation, il était prêt à relever ce défi incroyable. Mais au lieu de suivre le tracé exact de l’UTMB, il s’est retrouvé… sur un autre itinéraire, le plaçant bien loin de son objectif.
UTMB en OFF – Des erreurs d’orientation similaires ont déjà eu lieu dans le monde du trail. Par exemple, lors de l’édition 2019 de l’UTMB, plusieurs coureurs ont pris un mauvais embranchement en raison de conditions météorologiques difficiles, ce qui a entraîné des pénalités de temps. Ces incidents soulignent l’importance de la vigilance et de la préparation mentale, en plus de la condition physique, pour réussir dans des courses d’endurance aussi exigeantes.
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Erreur sur le parcours de l’UTMB en OFF
Pierre-Olivier Masset, passionné de trail, avait minutieusement préparé son expédition en mode “off” pour tenter de réaliser l’UTMB, un itinéraire légendaire traversant la France, l’Italie et la Suisse.
Pourtant, en raison d’une erreur d’orientation, il a bifurqué vers un autre sentier, longeant les alentours du col de Balme avant de poursuivre dans une direction qui l’a éloigné du tracé officiel. Son détour l’a même mené vers des zones moins fréquentées, bien loin des points clés comme le col de la Seigne ou le Grand Col Ferret.
Un record hors du commun… mais inutile
En parcourant 162 km en 20h45, un temps qui l’aurait placé parmi les meilleurs de l’UTMB, Pierre-Olivier était d’abord satisfait de sa performance. Ce n’est qu’en synchronisant sa montre GPS avec Strava qu’il a réalisé son erreur monumentale. Malheureusement, les records établis sur des parcours incorrects ne sont pas homologués. Ni l’organisation de l’UTMB ni le Guinness World Records ne reconnaissent ce genre d’exploit.
Répercussions pour les sponsors
Les sponsors de Pierre-Olivier, qui attendaient des retombées médiatiques significatives, ont vite déchanté. “Une telle erreur nuit à l’image de sérieux que nous voulons véhiculer,” a confié un représentant d’une grande marque de matériel de trail. Cette confusion pourrait même avoir des répercussions financières sérieuses pour l’athlète.
Implications légales et financières, le code civil
Outre la frustration, cette erreur de parcours pourrait coûter cher à Pierre-Olivier. Selon l’article 1231-1 du Code civil, si un athlète ne remplit pas ses obligations contractuelles, il peut être tenu de rembourser les sommes perçues de ses sponsors. Cela inclut :
- Le remboursement des frais avancés : Si des sommes ont été investies pour l’équipement, la logistique ou la promotion, Pierre-Olivier pourrait devoir les rembourser. Cela pourrait s’élever à plusieurs milliers d’euros.
- Dommages et intérêts pour le manque à gagner : Si les sponsors prouvent que l’échec de la performance a entraîné un manque à gagner, le montant des indemnisations pourrait être conséquent. Par exemple, une campagne publicitaire annulée pourrait coûter des dizaines de milliers d’euros.
- Le préjudice d’image : Un sponsor pourrait également demander des dédommagements pour l’impact négatif sur sa réputation.
Le risque pénal
Bien qu’il n’y ait pas de conséquences pénales immédiates, des erreurs de parcours dans des zones protégées peuvent entraîner des sanctions. Le Code de l’environnement prévoit des amendes de 150 à 750 euros pour intrusion involontaire dans des zones sensibles. Heureusement, Pierre-Olivier a évité ce genre de complication.
L’erreur de Pierre-Olivier Masset n’est pas simplement une anecdote drôle : elle pourrait se transformer en un véritable cauchemar financier et juridique. Les ultra-traileurs et leurs sponsors sont ainsi rappelés à l’importance de la précision, tant dans la performance physique que dans la préparation logistique et légale.
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crédit photo : utrail
