traileur secouru à Saint-Lary
Il y a quelquefois des claques qui se perdent pour certains traileurs, et c’est clairement le cas pour l’histoire de ce week-end dans les Pyrénées.
traileur secouru Saint-Lary
un traileur a du être secouru à Saint-Lary dans les Pyrénées
Ce samedi 11 janvier, c’est un jeune traileur de la région toulousaine qui est parti sur les hauteurs de St-Lary pour une sortie longue, en haute montagne à la conquête du Cap de Laubère, alors que la météo s’annonçait difficile. Apparemment peu expérimenté, le voilà qui se lance à l’assaut de la montagne, à proximité du domaine où certains skient, équipé d’un simple short, de baskets, un coupe-vent, un téléphone et un sac.
Voilà notre imprudent du week-end qui commence sa sortie, depuis la commune de Saint-Lary-Soulan. Si au début tout semble plutôt bien se passer, lorsqu’il arrive à 2200m d’altitude (on peut imaginer qu’il n’est pas arrivé à une telle altitude par hasard) il se retrouve bloqué à proximité du sommet. Les conditions météo sont alors très difficiles, avec de la neige dure, glissante, du vent intense. Commençant à comprendre qu’il s’est vraiment mis dans la difficulté, le jeune traileur parvient à prévenir sa mère qui alerte les pompiers. Les secouristes le localisent grâce à son téléphone portable et peuvent lui porter assistance.
Les équipes du Peloton de Gendarmerie de Haute Montagne (PGHM) de Pierrefitte-Nestalas sont engagés sur le secours, faisant décoller l’hélicoptère Dragon malgré la mauvaise météo.
Profitant d’un ciel momentanément dégagé, ils arrivent à rejoindre le touriste. A leur arrivée, ils sont stupéfaits par son équipement, très loin d’être équipé pour pratiquer la haute montagne. “Il n’avait ni couverture de survie, ni pantalon, ni veste, qui doivent être le minimum en cette période”, déplore le peloton de gendarmerie.
“C’est une histoire qui se termine bien”, notent les secouristes, mais “si on avait dû le secourir à pied, je crois que sa survie aurait été engagée dans cette tenue”, soulignent-ils cependant. On sent d’ailleurs l’agacement monter chez les secouristes “Depuis des semaines, on ne cesse de répéter les mêmes messages de prévention : sortir équipés, se renseigner sur la météo, ne pas partir seul”, rapportent-ils à La Nouvelle République des Pyrénées. “Ça devient régulier. Les gens se retrouvent pris au piège sans équipement. Ils n’ont conscience du danger seulement quand ils y sont confrontés”.
On ne compte plus les accidents de haute montagne cette saison, notamment dans les Pyrénées. De nombreux randonneurs ont perdu la vie dans des accidents et malgré la forte médiatisation de ces drames, cela ne semble rien changer.
“On est en risque 3 sur une échelle de 5. C’est le pire pour nous. Les gens estiment que ce n’est pas un risque majeur, mais c’est précisément dans ces moments-là qu’on a le plus d’interventions. Parce que les gens sont moins prudents”, redoutent les gendarmes.
On ne le répètera jamais assez. Partir en montagne ne s’improvise pas, surtout en conditions hivernales.
Des alpinistes chevronnés y laissent la vie parfois, car la montagne ne pardonne aucun écart, aucune faute. N’allez pas là-haut si vous n’êtes pas équipés, n’allez pas là-haut si vous êtes seul, n’allez pas là-haut si vous n’y êtes pas déjà allé en condition estivale, n’allez pas là-haut si vous doutez. Et si c’est l’un de vos proches qui a l’idée saugrenue de vouloir faire cela, dissuadez-le par tous les moyens.
Car bien sûr ce coureur met sa propre vie en danger, mais également celles des secouristes qui sont venus lui porter secours. Faire décoller un hélicoptère par mauvais temps et en conditions de montagne reste extrêmement risqué. Alors pour chercher un idiot en claquettes-chaussettes, cela devient insupportable !
Source, traileur secouru Saint-Lary
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