Marathon de New-York : les 3 erreurs à ne pas commettre
Le marathon de New-York n’est pas une course facile. Elle est chère, il y a donc plus de stress qu’habituellement, il y a le décalage horaire, il y a le monde, plus de 50 000 coureurs chaque année, mais il y a surtout des points précis sur le parcours où il ne faut pas se louper. Explications.
Par Gaël Dutigny, 8 fois finisher du marathon de NY
marathon de New York
3 erreurs et 2 conseils pour le marathon de New York
La première erreur, c’est de stresser à cause du décalage horaire.
Le décalage horaire se passe beaucoup mieux quand on vole vers l’ouest. Ce qui revient en gros à se coucher plus tard (on en est tous capable !). À l’inverse, voler vers l’est, c’est comme si on vous demandait de vous lever plus tôt, ce qui n’est pas à la portée de tout le monde et impacte généralement bien plus les organismes (vous verrez bien au retour !). Voilà donc pourquoi si vous n’avez pas beaucoup de congés, ou d’argent à dépenser dans un voyage marathon, il vaut toujours mieux choisir une destination à l’ouest. New-York ou Santiago du Chili, c’est toujours mieux que Bangkok ou Tokyo donc.
La course a lieu dimanche, il faut donc retirer son dossard le vendredi ou le samedi. Franchement ça n’a pas d’importance. Ce qui compte, c’est de ne pas commencer à arpenter la ville en long en large et en travers le vendredi ou le samedi. Un petit jogging dans Central Park, ou n’importe où dans les rues, le vendredi si vous le pouvez, c’est toujours mieux que de faire une grosse sieste des familles. Une fois touché le sol Américain, réglez votre montre et votre téléphone et vivez à l’heure US. Faire un jogging tout de suite en arrivant, c’est le meilleur moyen pour se remettre en selle d’un vol difficile. Vous n’avez pas besoin de courir loin ou longtemps. Quelques petits km suffisent.
La seconde erreur, c’est au départ sur Staten Island.
Il y fait toujours froid. Toujours. Prévoyez donc des affaires à jeter et aussi votre propre nourriture, car les bagel sec et à gogo, à moins d’y être préparé, ça ne passe pas forcément bien. Une fois la course lancée, ne partez pas comme un dératé parce que 50 000 coureurs, même avec les sas ça fait du monde sur la chaussée. J’ai parfois vu des coureurs chuter dans les premières centaines de mètres et se rouler en boule par terre pour ne pas se faire piétiner. Pas drôle. Prudence donc. Regardez la vue, elle est plus belle à gauche (c’est la fameuse “million dollar view!”), mais regardez surtout où vous mettez les pieds. Au pire, arrêtez-vous. On ne vient pas à New-York pour faire un chrono de toute façon. C’est un parcours beaucoup trop dur : des montées, des descentes, la foule, la chaleur (si si la chaleur de l’été indien ça peut faire tout drôle quand on vient de France !).
La troisième erreur, c’est de ne pas rester prudent sur ces trois points
Sur Brooklyn et le Queens, vous ne craignez rien, il n’y a aucune difficulté, profitez de l’ambiance, levez la tête et hop vous avez fait le premier semi ! Bravo. Une fois sur le pont du Verrazano en revanche, un des plus beaux ponts de New-York la nuit d’ailleurs (retournez-y si vous avez le temps), vous allez devoir faire très attention dans la descente, car le virage est radical. Il est tellement hard que les organisateurs mettent des bottes de paille pour éviter les accidents des coureurs africains. Bref. Manhattan vous tend les bras, la foule est en délire…mais, mais la First avenue est une vraie saloperie parce qu’elle est non seulement interminable, mais surtout en pente ! C’est un sacré morceau d’autant que vous en avez déjà plein les bottes.
Ensuite, il faut poser le cerveau jusqu’à Central Park.
Le Bronx n’a aucun intérêt, les rues sont quasi vides et vous êtes seuls au monde. C’est dur, car c’est aussi le moment du mur. Il faut donc impérativement prendre ici son mal en patience. Le petit parc du mile 22, c’est le Marcus Garvey Park et c’est un point clé parce qu’après lui, votre horizon va s’ouvrir. Une fois contourné, vous êtes sur la 5ᵉ Avenue et vous apercevez Central Park là où se trouve l’arrivée.
Central Park n’est pas une mince affaire !
Oui ça sent bon la fin, mais il vous reste encore des km à parcourir et non seulement cette foutue Fith Avenue est en pente, mais la foule qui vous harangue est certes sympathique, mais vous donne envie d’en finir plus que jamais. C’est un moment difficile à ne pas prendre à la légère. Checkez votre montre, concentrez-vous sur votre allure, ne lâchez rien et ne vous laissez pas trop emporter par l’euphorie, car ces derniers km dans ce parc dans lequel tout se ressemble sont vraiment durs. Une fois arrivée au coin de Central Park South et Grand Army Plaza là en revanche vous pouvez lâcher les chevaux, tout oublier, foncer tête baissée parce que c’est vraiment (vraiment) la fin.
Ce finish est extraordinaire. Il est pour vous. Profitez-en.
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