KM effort, c’est quoi ?
Avec son organisation alternative, l’UTMB a un peu remis au goût du jour la notion de kilomètre-effort cet été. En effet, afin de permettre à chacun de pouvoir faire son UTMB partout dans le monde (c’est vrai que la CCC sur la côte belge, c’est super pertinent, mais soit…), l’organisation a rendu possible de transformer 100m de dénivelé positif en un kilomètre sur du plat. C’est dans cette mesure qu’ils se sont servis du kilomètre effort.
En quoi ça consiste le km effort
On en avait parlé en janvier, quand la FFA avait cru réinventer la roue en faisant une classification des trails sur base du kilomètre-effort. Je dis réinventer la roue, car l’ITRA fait cela depuis un petit temps déjà.
Sommairement, ça sert à faire un lien entre la distance courue et son dénivelé. Il suffit pour cela d’ajouter à la distance un kilomètre tous les 100 mètres de dénivelé positif. Les organisateurs du Marathon du Mont blanc avaient notamment mis cela en avant afin de permettre aux traileurs de prendre la mesure de la difficulté de l’épreuve. Par exemple, le 90km, en KM effort, arrivait à 152km du fait de ses 6200m de dénivelé).
Si vous êtes dans les Landes, en Flandre, dans la Beauce (ou encore dans d’autres contrées encore plus plates que l’intrigue de Plus belle la vie), vous pouvez néanmoins faire votre UTMB project, moyennant l’ajout de kilomètres sur base du dénivelé non-effectué.
A quoi ça sert ? (spoiler : à rien d’utile)
A la base, on était déjà légèrement circonspects face à l’utilité d’un tel concept. L’idée de base de l ‘ITRA était de pouvoir permettre une classification optimale des formats de trail (de XS à XXL). Le problème est que ça a été créé pour pouvoir comparer des pommes et des poires, ce qui en soi n’a aucun intérêt.
Pour caricaturer un peu le trait (et encore, je me rends compte que je ne le caricature pas du tout, en fait), le km effort est fait pour répondre à la question ô combien existentielle de savoir ce qui est le plus difficile entre l’Ultra Marin, la Saintélyon et la CCC.
En soi, ça n’a aucun intérêt, car (du moins je l’espère) on ne va pas aller chercher les mêmes sensations et les mêmes efforts sur ces trois courses. L’ultra Marin se fera en général sous de grosses chaleurs, sera plus monotone, beaucoup plus long, mais avec un dénivelé moindre. La Saintélyon aura pour principale difficulté les conditions météo et le fait qu’elle se déroule de nuit. Enfin, la CCC aura le dénivelé et la technicité du sol en challenge principal (a minima par rapport aux deux autres).
Aussi, si l’on veut vraiment pouvoir mesurer la difficulté d’un trail, il faudrait au minimum rajouter
– un indicateur sur la saison à laquelle il se passe
– et sur la technicité du terrain sur lequel on va le courir.
C’est par exemple une des raisons pour lesquelles la TDS, bien que plus courte, est souvent considérée comme l’épreuve la plus difficile de l’UTMB.
Allons plus loin et dressons un vrai monitoring destiné à mesurer la difficulté des courses. Définir les indicateurs n’est pas spécialement sorcier (se mettre d’accord dessus n’est pas impossible), car ici, juste la distance et le dénivelé, c’est un peu court pour se dire que c’est très difficile ou très facile.
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crédit photo : archive utrail