La bigorexie est une forme d’addiction à la pratique du sport, quel qu’il soit, à une fréquence excessivement importante, et un train de vie réservé à cette pratique.
On lui a donné ce nom un peu bizarre mais il s’agit bien d’addiction.
Souvent on parle de drogués du sport, d’accrocs à l’endorphine.
En effet c’est bien de ça qu’il s’agit.
Combien d’entre nous, lorsqu’ils sont blessés deviennent vite irrascibles, invivables
Combien d’entre nous quand ils ne peuvent plus pratiquer leur discipline en cherchent une de substitution, pour se défouler, pour se rassurer.
Et surtout combien reprennent trop vite, après une blessure, au risque d’aggraver cette dernière…
Car oui en effet, un grand nombre d’entre nous, ressentent un effet de manque.
Ce manque provoqué par l’absence d’endorphine, cette hormone sécrétée par notre organisme quand on fait du sport, et qui à haute dose, provoque une sensation de bien être suprême.
Mais quand bien même cet état de grâce recherché par bon nombre d’entre nous donne de super sensations, elle n’en demeure pas moins dangereuse pour notre vie sociale.
Comme bon nombre de « drogués », les bigorexiques vivent dans un monde fermé, ou seule la discipline pratiquée a sa place.
Tout est fait pour et autour de sa pratique
La vie de famille est souvent occultée car il y a entraînement.
La vie sociale est ignorée car apéro et compagnie c’est néfaste pour la performance.
Les vacances seront toujours choisies en fonction des possibilités d’entraînement.
Et souvent ça bascule dans le surentraînement, provoquant irascibilité, fatigue, mauvaise humeur.
Parfois même cela peut amener le couple à la séparation.
Un bigorexique, à cause de son addiction peut tout perdre.
Et comment en « guérir » ?
Aujourd’hui peu de solutions existent. Tout arrêter peut faire sombrer dans une dépression profonde qui sera elle tout aussi néfaste.
Lever le pied, ralentir la cadence, profiter de moments simples en famille, voilà pour moi les clés vers une pratique moins envahissante
Parfois on aura besoin d’une aide extérieure, un coach, voire un professionnel de santé.
Mais surtout, quand le bigorexique, est conscient de son état, et s’il arrive à en parler, soyez à son écoute.
Ne vous moquez pas de lui.
Sa famille sera très importante à ce moment
Parfois, de partager sa passion, en s’y intéressant, même peut être en la pratiquant avec, peut être un facteur adoucissant de la pratique.
Alors si un bigorexique est dans votre entourage, soyez à son écoute, ce n’est pas une bête féroce, c’est juste un « drogué » qui est à la recherche de son rail d’endorphine quotidien.
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