ultra spirit : 22-23-24 SEPTEMBRE 2023
RETOUR SUR L’ULTRA TRAIL QUI ROMPT AVEC TOUS LES CODES DES COMPÉTITIONS TRADITIONNELLES
ultra spirit, À RETENIR
– Un ultra trail sur 3 jours qui brise les codes des compétitions traditionnelles avec un concept ludique où le chrono n’est plus prioritaire
– Un évènement responsable et durable au cœur du Beaufortain, porté par l’ultra traileur François D’Haene et son épouse Carline
– Un parcours exigeant de 9 000 m de dénivelé positif, mêlant plusieurs tracés, dont le plus long atteint environ 100 km
– 120 participants réunis en équipes de 3 personnes
– 30 % de participation féminine sur cette 2nde édition
– Une équipe de 3 femmes termine 2e du général
Ce weekend, en plein cœur du massif du Beaufortain en Savoie, s’est déroulée la 2nde édition d’une course d’ultra trail qui brise les codes des compétitions traditionnelles, avec un concept en rupture complète, où le chrono n’est plus prioritaire.
Organisé par François D’Haene, quadruple vainqueur de l’UTMB du Mont-Blanc et double vainqueur de l’Ultra Trail World Tour, et son épouse Carline d’Haene, ULTRA SPIRIT a emmené 120 participants (dont 30% de femmes) réunis en équipes mixtes de 3, à travers les plus beaux paysages du massif, pendant 3 jours.
Le chemin était ponctué par une douzaine d’épreuves surprises, permettant aux équipes d’agréger des points pour le classement final, mais surtout de découvrir un format de compétition complètement novateur.
Si le tracé s’étirait jusqu’à près de 100 km et de 9 000 m de dénivelé positif, la course se voulait cependant très inclusive en proposant, à certains endroits du parcours, des itinéraires bis plus courts, permettant aux équipes d’arriver ensemble au bivouac le soir, quand les niveaux étaient différents.
Le principe étant de faire équipe tout le long, dans la logique d’une cordée en montagne, imposant au meilleur d’ajuster son allure avec le reste du groupe.
Les concurrents sont partis de Beaufort vendredi midi et arrivés au même endroit ce dimanche, en début d’après-midi, sous un magnifique ciel bleu. Le long du chemin, de la chaleur, du froid, quelques gouttes de pluie, des giboulées et de la neige, bref, la montagne dans tous ses états en automne…
Des conditions qui ont permis aux participants d’apprécier pleinement les sublimes paysages du Beaufortain, avec le mont Blanc en guise de majestueux décor au réveil.
“ Cette année, la déconnexion était encore totale. Et c’est bien cela que l’on vient chercher sur ULTRA SPIRIT”, résume son organisateur François d’Haene.
“Toujours pas de douche, pas plus de réseau téléphonique et un chrono très peu présent. Ce qu’on recherche c’est de créer la surprise, de faire sortir les gens de leur “zone de confort” en compétition, pour les amener à improviser et vivre la course complètement différemment”.
Et le pari a de nouveau fonctionné en année 2. Car des surprises, les participants en ont enchaîné…
Parmi elles, un parcours long de 200 m et 50 m de D+, à trois sur la même paire de skis Salomon montée avec des fixations spéciales. Un passage à cloche-pied quand les jambes sont déjà en feu. Un atelier de recomposition d’une chaussure de sport détachée en une quinzaine de morceaux, comme un grand puzzle 3D.
Mais aussi une course d’orientation avec balises et questions aux points de passage, une activité mouflage, un concours de cri du bouquetin sur 10 secondes, un quizz autour du poids d’un morceau de Beaufort, l’épreuve des noeuds-noeuds qui consistait à réaliser un double noeud de huit avec une main attachée dans le dos, ou encore un blind test musique et culture à la nuit tombée de la nuit…
Mais la surprise qui a laissé le plus de monde sans voix, c’est sans aucun doute le petit déjeuner de ce dimanche matin.
Les concurrents ont en effet été invités à quitter le bivouac à 6h30 par -3°, sur un sol gelé et surtout à jeun. Quel fut donc leur étonnement quand 45 minutes plus tard, après 400 m de D+, ils ont débarqué sur un col où les attendait le chef étoilé Jean Sulpice, passionné de trail lui aussi. Sur le buffet, un petit déjeuner gastronomique qui a éveillé tous les sens, avec un paysage à couper le souffle en arrière-plan.
Dès lors, plus besoin d’expliquer en quoi ULTRA SPIRIT casse les codes et diffuse des valeurs de compétition différentes de celles qu’on retrouve dans les formats traditionnels.
Un autre point marquant de la compétition : le nombre de femmes engagées dans la compétition. Près de 30% des concurrents étaient des femmes. Force est de constater que ce genre de course découverte leur sied parfaitement. Le trio, composé de l’Américaine Katie Schide (vainqueur de l’UTMB Mont-Blanc 2022), de la Française Camille Bruyas et de la Canadienne Marianne Hogan (respectivement 2e de l’UTMB Mont-Blanc 2021 et 2022), a particulièrement performé pendant ces 3 jours. Hier samedi, elles ont même remporté l’étape 15 minutes devant la 1e équipe masculine.
Leurs points cumulés sur toutes les épreuves, ainsi que leurs chronos des 3 jours, leur permettent de se classer en 2e position juste derrière l’équipe Savoyarde FITC qui remporte cette 2nde édition d’ULTRA SPIRIT et devant une autre équipe 100% masculine : les Isérois de Plein Gaz.
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