Cette semaine, parmi le nombre de trails qui vont avoir lieu, il y a l’Ultra Marin et la semaine dernière on a eu le marathon du Mont blanc. Les deux sont assez particuliers tant ils sont aux antipodes de la difficulté. Pour des raisons assez obscures, on a tendance à sous-estimer la difficulté de l’ultra marin par rapport à ses soeurs alpines ou pyrénéennes. Autrement dit, parce qu’il n’a pas de dénivelé, il serait plus facile. Est-ce que c’est vraiment le cas ? Le Marathon du Mont Blanc est-il vraiment plus difficile que l’ultra marin ?
Le marathon du Mont Blanc, c’est 90km pour un dénivelé de plus de 5000m. L’Ultra Marin, c’est 177km pour un dénivelé assez ridicule.
On aura tendance alors à imaginer qu’en raison du dénivelé, le Mont Blanc sera plus difficile.
Est-ce que ce n’est pas un raccourci ? Je pense que si.
Pourquoi ? Eh bien parce que quand on a du dénivelé, on est obligé de gérer son effort différemment. Quand on a de la côte, on marche (enfin, les gens normaux marchent), on en profite pour récupérer et on évite de se griller. En soi, pas besoin de réfléchir ; c’est plat, on court, ça descend, on essaie de courir, ça monte, on marche. A contrario, sur une course avec un faible dénivelé, on aura tendance à vouloir courir plus longtemps sans avoir de garde fou naturel. Et on s’aperçoit que se forcer à marcher assez tôt alors que le terrain se prête à la course, eh bien ça peut être frustrant. Alors on peut se dire qu’on va courir plus, mais quand arrivera le coup de barre, ça va piquer sévère ! En d’autres termes, quand on n’a pas de raison objective de marcher, on doit se forcer à le faire dans le cadre de notre gestion de course, et là, on doit être patient en disant que c’est mieux sur du long terme.
Egalement, sur une course type ultra marin, il y a beaucoup de bitume (et donc un terrain peu technique) ; on pourrait croire que c’est plus facile. Au contraire, les chaussures de trail ne sont pas toujours prêtes à ça (à part Brooks et certaines Salomon) et sont dès lors peu adaptées à un terrain type Ultra Marin.
Bref, le dénivelé ne fait pas tout, et la faiblesse de celui de l’Ultra Marin ne doit pas faire croire qu’il est plus facile, loin s’en faut !
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