Pendant des années, on nous a dit qu’il fallait fuir les glucides.
Le GUT TRAINING et les glucides en trail
C’était l’époque des régimes cétogènes, du paléo, des marathoniens à jeun et des traileurs “low carb high fat”. Puis le discours a changé. Brutalement. Aujourd’hui, si tu ne consommes pas 90 à 100 grammes de glucides par heure, tu serais un amateur, un traileur mal préparé, un vieux dinosaure nutritionnel. Et tant pis si ton estomac n’est pas d’accord.
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Le gut training est une mode nutritionnelle sans recul un nouveau dogme : DONC MÉFIANCE
Le gut training consiste à entraîner son intestin à tolérer des quantités massives de glucides à l’effort. Ce qui pouvait être un simple outil est devenu une norme imposée, une quasi-religion du sucre. Et comme toute mode nutritionnelle, elle est dangereuse lorsqu’elle s’impose sans recul.
Il y a 10 ans, on nous vantait les bienfaits du cétogène ou du paléo. Résultat ? Des sportifs carencés, des performances inégales, des problèmes métaboliques mal compris.
Aujourd’hui, même erreur, mais dans l’excès inverse : gavage de compotes, gels ultra-concentrés, boissons sucrées, à des doses inimaginables il y a quelques années.
Le problème ? Aucune étude sérieuse à long terme n’a été menée sur ce type de pratique dans le cadre d’ultras en montagne. Ce sont surtout les marques, les influenceurs et quelques « experts labos » qui en font la promotion.
📌 Définition – ce qu’il faut vraiment comprendre du gut training
Le gut training, ce n’est pas simplement tester une nouvelle compote une semaine avant un ultra. C’est une méthode qui vise à entraîner ton système digestif à tolérer des doses massives de glucides à l’effort.
Mais derrière le discours pseudo-scientifique, il y a surtout une mécanique commerciale parfaitement huilée. Plus on te convainc qu’il faut 90 à 100 g/h pour “performer”, plus tu consommes. Et plus les marques vendent.
Ce dogme ne vient ni du trail, ni de la physiologie montagnarde. Il est né dans le cyclisme et relayé par une poignée “d’experts”, d’influenceurs et d’athlètes dont la réalité d’entraînement n’a rien à voir avec celle du peloton.
À l’opposé, les tendances comme le paléo ou le cétogène n’avaient rien à te vendre : elles proposaient un rapport simplifié à l’alimentation. Le gut training, lui, pousse à la surcharge, à la surconsommation… et à la sur-dépendance aux produits sucrés.
Le gut training, aujourd’hui, c’est surtout ça : une norme importée, imposée, lucrative — et responsable d’énormément de casse chez les traileurs.
Le gut training est la première cause d’abandons
Ce ne sont plus des cas isolés : c’est une tendance lourde.
📌 Mathieu Blanchard n’a pas validé la stratégie 100 g/h
Son message :
1️⃣ Le trail, ce n’est pas du vélo.
2️⃣ L’ultra, ce n’est pas un labo.
3️⃣ Le gut training ne convient pas à tous.
📌 Casquette Verte non plus
Sur la LyonSaintéLyon, Casquette Verte a voulu tester ce que font les élites. Il a vomi et perdu le podium.
Ce constat se généralise. Ballonnements, diarrhées, douleurs abdominales… Les troubles digestifs sont la première cause d’abandon sur les ultras. Ce ne sont pas les jambes qui lâchent, c’est l’intestin. Et quand on te dit d’avaler 90 g/h pendant 24 h, ce n’est plus de l’entraînement : c’est de l’ingestion forcée.
Des risques graves pour la santé à long terme
Derrière l’efficacité à court terme, les risques à long terme sont bien réels :
- Diabète de type 2 : surconsommation chronique de sucres simples = pancréas en surcharge
- Stéatose hépatique : accumulation de graisses dans le foie, favorisée par les sucres rapides
- Inflammation du microbiote : déséquilibre bactérien, perméabilité intestinale, troubles digestifs
- Caries dentaires : les gels sont acides et sucrés, et souvent pris sans rinçage
- Risque rénal : effort prolongé + sucre concentré = surcharge métabolique
- Pathologies inflammatoires : terrain propice à certains cancers liés au métabolisme
Les études commencent à peine à explorer ces effets. Mais ce que l’on sait déjà est suffisant pour lever le pied. Le trail est un sport d’endurance. Pas un test de résistance à l’overdose glucidique.
En résumé, on court pour durer, pas pour se gaver
Le gut training peut être un outil. Il ne doit pas devenir une obligation.
Et surtout, il ne doit pas faire oublier une chose : le corps a ses limites. L’intestin aussi.
Ce que les traileurs doivent retenir :
✅ Écoutez votre estomac, pas les gourous.
✅ Testez, adaptez, ajustez. Pas besoin de copier les élites.
✅ Rappelez-vous : réussir un ultra, c’est aussi arriver entier.
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