Le double seuil
Ces dernières années, une méthode révolutionnaire venue de Norvège a pris d’assaut le monde de l’entraînement : le double seuil. Popularisée par des athlètes de haut niveau, cette technique consiste à intégrer deux sessions d’efforts intenses en une seule journée. Intrigante et parfois controversée, elle promet des gains considérables en performance lorsqu’elle est maîtrisée. Dans cet article, nous allons explorer en quoi consiste cette méthode, ses avantages, ses limites, et comment elle peut s’intégrer au trail.
Le double seuil
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Définition du double seuil : de quoi parle-t-on ?
Le concept du double seuil repose sur une idée simple : réaliser deux séances de qualité dans la même journée, séparées par plusieurs heures de récupération. Par exemple, une première session d’intervalles le matin, puis une seconde l’après-midi ou en soirée. Ce type d’entraînement, souvent pratiqué par des coureurs d’élite en course sur route et en triathlon, vise à maximiser le volume de travail tout en facilitant la récupération musculaire.
Pour les traileurs, l’adaptation de cette méthode pourrait inclure une première séance de montées rapides ou d’intervalles en côte, suivie d’une session de seuil sur un terrain plus roulant. L’essentiel est de contrôler précisément les allures pour éviter de sombrer dans la fatigue excessive, un risque important en montagne.
Pourquoi le double seuil est-il si populaire ?
Le double seuil séduit de nombreux traileurs ambitieux en raison de ses avantages multiples. Travailler à des allures proches du seuil anaérobie de façon répétée permet au corps de s’adapter progressivement à des efforts intenses. En même temps, l’impact musculaire d’une séance unique et prolongée est atténué, préservant ainsi l’endurance musculaire pour les sorties futures.
De plus, diviser l’entraînement en deux sessions permet de mieux gérer la fatigue musculaire, un élément crucial en trail où chaque foulée peut générer des microtraumatismes, notamment dans les descentes. Les traileurs habitués à un volume conséquent (80 km ou plus par semaine) peuvent ainsi accumuler des kilomètres de qualité sans compromettre leur récupération.
Les limites et précautions à prendre
Bien que prometteur, le double seuil ne convient pas à tout le monde. Il est avant tout destiné aux coureurs expérimentés qui ont déjà une base solide et une grande capacité de récupération. Le principal risque réside dans une mauvaise gestion des intensités, pouvant entraîner surentraînement ou blessures. Pour les traileurs, la complexité des terrains accentue ce risque.
Il est donc essentiel de respecter les allures et d’écouter son corps. Certains adeptes de cette méthode utilisent des outils comme le lactatomètre pour s’assurer qu’ils restent dans les bonnes zones d’effort, un contrôle qui peut s’avérer crucial pour éviter les excès.
Comment intégrer le double seuil à votre entraînement trail ?
Si vous souhaitez tenter le double seuil, il est important de l’adapter spécifiquement au trail. Commencez par une session de montée en côte le matin, suivie d’une sortie modérée sur un terrain moins technique l’après-midi. L’idée n’est pas de forcer, mais de maintenir une intensité maîtrisée pour tirer profit de l’entraînement sans risquer de se blesser.
Rappelez-vous que la méthode norvégienne n’est pas une solution universelle. Beaucoup de records ont été réalisés sans recourir au double seuil, prouvant qu’il existe de nombreuses façons d’améliorer ses performances. Pour la plupart des traileurs, un plan d’entraînement équilibré, basé sur des cycles de récupération et d’intensité, restera la meilleure approche pour progresser sans danger.
Ce qui rend le double seuil véritablement révolutionnaire, c’est sa capacité à maximiser l’entraînement aérobie de manière inédite. En divisant l’effort intense sur deux séances distinctes, cette méthode permet d’accumuler un volume de travail de haute qualité sans épuiser les muscles de manière excessive.
Le double seuil offre ainsi un potentiel d’amélioration considérable, notamment en termes d’efficacité de la foulée et d’endurance musculaire, tout en repoussant les limites de l’entraînement traditionnel. C’est cette optimisation de la performance, si prisée des élites, qui en fait une méthode unique et avant-gardiste, désormais convoitée par les traileurs du monde entier.
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