Quand vous allez faire du trail plus de 45 minutes, il est toujours préférable d’emporter avec soi du ravitaillement.
En effet, on n’est jamais à l’abri d’une fringale inopinée, de surcroît si on a prévu de faire du fractionné, du dénivelé, ou du fractionné avec du dénivelé. Et ça peut arriver beaucoup plus vite qu’on ne le pense. Entre le moment où l’on part avec enthousiasme et celui où les jambes commencent à râler, il suffit parfois de quelques kilomètres à peine.
La fringale ne prévient pas. Elle surgit d’un coup, comme une panne sèche, et dans ce cas, avoir de quoi se ravitailler peut faire toute la différence. Non seulement pour terminer la sortie dans de bonnes conditions, mais aussi pour éviter un retour cauchemardesque en mode zombie.
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Préparer son ravitaillement, c’est aussi penser à l’après
Selon ce que vous prenez avec vous, il va falloir être prévoyant. C’est là qu’on entre dans un débat souvent négligé mais pourtant très concret : celui des déchets. Et plus particulièrement, celui de ce que deviennent vos déchets quand vous êtes seul en montagne, loin d’une poubelle.
Deux grandes écoles se dégagent :
Soit vous prenez un ravitaillement avec un emballage plastique qui ne salit pas trop (gel, compote, barre, etc.). Dans ce cas, rien de plus simple : l’emballage vide retourne dans votre poche ou dans un compartiment de votre sac. Si vous le jetez au sol, vous êtes objectivement un FDP (Farfelu Dégradant les Pentes), et il faut sérieusement revoir votre rapport à la nature.
Soit vous optez pour un ravitaillement “naturel”, type fruits frais, et là, c’est une autre histoire. Le coup classique : la banane. Sur le papier, ça semble propre et sain. Dans la réalité… une fois mangée, la peau de banane devient votre pire ennemie.
poubelle trail
Une peau de banane dans un sac de trail, c’est une horreur ! Humidité, odeur, texture : tout se combine pour transformer votre poche arrière en poubelle biologique ambulante. Et si vous oubliez de la vider en rentrant… bon courage. On parle d’un niveau de dégoût qui flirte avec le crime contre l’humanité olfactive. Ça m’est arrivé une fois : on aurait dit que quelqu’un avait vomi dans mon sac. À moins que quelqu’un ne l’ait vraiment fait ?
C’est pour cela que dans la mesure où on ne sait jamais si on aura une poubelle sur notre chemin, et qu’on n’a pas forcément envie de passer sa soirée à laver son sac, le plus simple est de prévoir un petit sac plastique à zip ou un sac congélation pour y mettre les déchets organiques. Oui, même les pelures de fruits. Même si elles sont biodégradables, la montagne n’a pas vocation à être un compost géant. Et puis, une peau de banane en plein sentier, ça fait tache. Littéralement.
Et pour les longues sorties ?
Quand on commence à parler de sorties de deux heures, trois heures ou plus, le problème se multiplie. Car on embarque plus de ravitaillement, et donc plus de déchets. On peut alors penser à des options réutilisables : petites boîtes hermétiques, emballages en tissu ciré, etc. Cela demande un peu plus de logistique, mais votre sac – et la planète – vous diront merci.
Conclusion : traileur, oui. Sanglier, non.
S’alimenter pendant une sortie est indispensable. Mais il faut aussi penser à l’impact de ce qu’on consomme et à ce qu’il en reste. Le trail, ce n’est pas juste courir dans la nature, c’est aussi respecter cet environnement qu’on traverse. Emportez vos déchets, organiques ou non, comme vous emporteriez vos souvenirs de course : dans la poche, et pas par terre.
Et surtout, si vous hésitez entre une banane et un gel, pensez au nettoyage du sac. Vous avez peut-être envie de faire du trail, pas une lessive.
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