L‘automédication : une pratique répandue chez les traileurs en proie aux troubles digestifs
Le nombre de traileurs/traileuses ayant déjà subi ou qui subiront des troubles digestifs au cours de leur “carrière sportive” est significatif, comparativement aux autres disciplines.
Il existe de ce fait une base de connaissances et d’échanges d’expériences importante sur le sujet (études, articles, ouvrages, forums, vidéos…)…qui contribue peut-être, malgré elle, à populariser le recours à l’automédication.
Même si cette pratique se justifie dans une partie des cas, il convient de l’encadrer et de ne jamais la banaliser, car elle n’est pas une réponse absolue. Elle peut même ouvrir la voie, parfois, à d’autres types de problèmes.
7 questions à se poser avant d’envisager le recours à l’automédication :
1 – le format de compétition que j’ai choisi est-il compatible avec mon niveau de préparation, tant par sa distance, que par sa durée ou sa difficulté (dénivelé, environnement…)?
2 – ai-je bien respecté les délais usuels de préparation, de manière à favoriser les mécanismes naturels d’adaptation de mon organisme (progressivité)?
3 – ai-je bien mis à profit ma période de “préparation” pour réaliser mon introspection sur le plan nutritionnel, apprendre à bien me connaître, sélectionner mes aliments et produits, réaliser mes protocoles d’avant/pendant compétition?
4 – ai-je bien pris en compte le facteur stress? et si oui quels moyens ai-je mis en place pour gérer cet aspect de ma préparation?
5 – ai-je bien éloigné les autres facteurs possibles : syndrome vestibulaire (anomalie oreille interne, à traiter avec ORL), troubles oculaires (strabisme mal corrigé, à traiter avec ophtalmo…)?
6 – ai-je bien fait validé par mon médecin ou un spécialiste (gastro-entérologue) la réalité des troubles fonctionnels qui m’amènent à recourir à la médication? ai-je bien validé avec lui les médicaments que j’envisage d’amener avec moi régulièrement sur mes épreuves et ma posologie (il n’est évidemment pas nécessaire de retourner chez le médecin avant chaque épreuve)?
7 – ai-je bien compris les mécanismes d’action des médicaments, ai-je bien recensé les interactions possibles, effets secondaires et contre-indications? (au besoin il est possible de se faire aider par un médecin conseil sur l’épreuve en elle-même)
Recensement des médicaments les plus couramment utilisés par les traileurs
DHIARÉES
CRAMPES ABDOMINALES
BRULURES GASTRIQUES / REFLUX
NAUSEES
Les préférences de la rédaction
Pour leur tolérance et le peu d’effets secondaires dans le cas d’une utilisation ponctuelle et dans le respect de la posologie:
– SMECTA (ANTIDIARRHEIQUE)
– PANTOZOL CONTROL (REFLUX, BRULURES GASTRIQUES) 3 JOURS AVANT
– SPASFON (CRAMPES ABDOMINALES)
– MOTILIUM (NAUSEES)
Lire aussi
- Le footing digestif
- Loi qui ne sert à rien : sport sur ordonnance MAIS pas remboursé
- Ce que demandent les traileurs pour 2022
- Comment régler ses problèmes digestifs sur un trail
- 4 médicaments interdits aux sportifs pendant la crise du coronavirus
- Trail : conduite à tenir en cas d’attaque de buse