L’étau se resserre. Après des éboulements début août, l’organisation indique avoir retouché la section Chamonix–Les Houches pour l’UTMB, et annonce un changement de parcours également sur la TDS avec un final réajusté entre Les Houches et Chamonix. Le départ de la course reine est, à ce stade, annoncé à 17 h 45 le vendredi. Dans le même temps, un épisode caniculaire place plusieurs départements en vigilance rouge et le ministère de l’Intérieur a demandé aux préfets de restreindre ou d’interdire les manifestations en extérieur pendant ces périodes. En Gironde*, toute manifestation sportive extérieure est à ce jour interdite. Si la chaleur extrême devait se prolonger jusqu’à la semaine de l’UTMB, un arrêté local pourrait compliquer l’équation ; pour l’heure, le scénario le plus crédible reste des ajustements opérationnels (horaires, ravitaillements, variantes de parcours) plutôt qu’une annulation.
Autre contrainte : l’eau. Sur le versant italien, le Tour du Mont-Blanc signale une situation particulièrement critique au refuge Bertone et à l’auberge du Truc, avec un risque de manque ponctuel si la chaleur se prolonge. Les organisateurs recommandent de se ravitailler en eau dans les commerces des villages et d’éviter de dépendre uniquement des réserves des refuges. Par ailleurs, selon le glaciologue chamoniard Ludovic Ravanel, la Mer de Glace perd actuellement plus de dix centimètres par jour, signe de l’intensité de la chaleur et d’une tension hydrique accrue. Ces éléments ne signifient pas une annulation, mais plaident pour des adaptations logistiques et des messages de prudence renforcés.
Ces éléments ne signifient pas une annulation, mais plaident pour des adaptations logistiques et des messages de prudence renforcés.
Note — informations valables à l’heure de publication : parcours UTMB et TDS retouchés ; départ UTMB annoncé à 17 h 45 ; prévisions météo et mesures préfectorales susceptibles d’évoluer. Aucune décision officielle d’annulation n’a été annoncée.
La rumeur enfle : l’UTMB 2025 pourrait-il être annulé pour cause de canicule ? Depuis le 13 août, la France traverse un épisode de chaleur intense avec plusieurs départements en vigilance rouge et des préfets autorisés à restreindre, voire interdire, des manifestations en extérieur. Mais l’UTMB se tient du 25 au 31 août. Entre météo, décisions administratives et règlement de course, voilà ce qui est réellement en jeu.
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Annulation de l’UTMB : ce que disent l’État et les préfectures
Un télégramme du ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, demande aux préfets de « prendre les mesures d’adaptation, de restriction, voire d’interdiction d’activités » pendant l’épisode caniculaire. Des interdictions locales ont déjà été prises, par exemple en Gironde où toute manifestation publique en extérieur ou dans des lieux non climatisés a été suspendue le temps de la vigilance rouge. Ces décisions sont temporaires, levées dès le retour à un niveau de vigilance inférieur, et s’apprécient département par département.
Où en est la canicule au 13 août 2025… et quand doit-elle finir ?
Au 13 août, cinq départements restent en alerte rouge, avec un pic sur la vallée du Rhône. Les bulletins de Météo-France et la presse nationale convergent : l’épisode devrait se maintenir jusqu’au week-end du 15 août et peut « sans doute » se prolonger jusqu’au 19–20 août avant un reflux progressif, possiblement avec un passage orageux. Autrement dit, le cœur de la canicule précède la semaine UTMB.
Les dates de l’UTMB 2025 et la situation locale à Chamonix
L’UTMB 2025 se déroule du 25 au 31 août à Chamonix (départ de la course reine à 17 h 45). À ce stade, la Haute-Savoie a surtout connu de la vigilance orange et des consignes d’adaptation (décaler les horaires, réduire l’exposition, suspendre si nécessaire), sans interdiction générale. Si la vigilance retombe avant le 25, l’événement peut se tenir, éventuellement avec des ajustements.
Annuler un ultra pour chaleur : qui décide et selon quelles règles ?
Le règlement de l’UTMB prévoit qu’en « conditions exceptionnelles » l’organisation peut modifier les parcours, retarder un départ, adapter les barrières horaires, neutraliser, arrêter… ou annuler une épreuve pour des raisons de sécurité. En parallèle, une interdiction préfectorale (par exemple en vigilance rouge) prime sur tout et rend l’épreuve juridiquement impossible tant que l’arrêté s’applique. Dans les faits, le scénario le plus crédible en cas de chaleur résiduelle reste l’adaptation (horaires, ravitaillements, variantes plus ombragées), bien avant l’annulation pure et simple.
Qui rembourse si l’UTMB est annulé à cause de la canicule ?
Si un arrêté préfectoral interdit l’épreuve, on bascule en principe dans la « force majeure ». Dans ce cas, l’État n’indemnise pas les coureurs : il n’y a pas de remboursement public des dossards. Le traitement des frais d’inscription dépend alors des conditions générales de l’organisateur (UTMB ou autre) : le plus courant est l’absence de remboursement, parfois un report ou un remboursement partiel après déduction des coûts engagés. Si l’organisateur dispose d’une assurance annulation couvrant les interdictions administratives, il peut décider d’un geste commercial. Côté participants, seule une assurance individuelle mentionnant explicitement l’annulation administrative peut déclencher une prise en charge. Un recours contre l’État n’a de chances d’aboutir qu’en cas d’illégalité manifeste de l’arrêté, situation rare.
La canicule est-elle un cas de force majeure ?
Pas automatiquement. En droit français, la force majeure suppose un événement extérieur, imprévisible lors de la conclusion du contrat et irrésistible. Une vague de chaleur « attendue » fin août, gérable par des adaptations (départs décalés, ravitaillements renforcés), est difficile à qualifier de force majeure. En revanche, si la canicule entraîne une interdiction préfectorale des manifestations, l’impossibilité devient juridique et l’argument est alors solide pour l’organisateur.
Faut-il vraiment craindre une annulation de l’UTMB 2025 ?
Au 13 août, la fenêtre météo laisse entrevoir une fin d’épisode autour du 19–20 août, soit quelques jours avant la semaine UTMB. L’épreuve se déroulant sur trois pays, l’organisation dispose de marges d’adaptation supplémentaires. Sauf prolongation d’une vigilance rouge en Haute-Savoie durant la semaine du 25 au 31 août, le scénario central n’est pas l’annulation mais des mesures « chaleur » et des ajustements opérationnels le jour J.
Résumé d’une possible annulation de l’UTMB
Depuis le 8 août, la France est entrée dans une canicule d’ampleur nationale : après une montée en puissance les 9–12 août (vigilances orange puis rouge), l’épisode se maintient à un niveau très élevé au 13 août, avec encore cinq départements en alerte maximale et des restrictions possibles décidées par les préfectures.
L’UTMB 2025 se tient du 25 au 31 août : à ce stade, les prévisions laissent entrevoir un reflux de la canicule autour du 19–20 août, ce qui rend l’annulation peu probable. L’organisation dispose d’un cadre réglementaire pour adapter les courses (horaires, barrières, variantes de parcours) et ne bascule vers l’annulation qu’en ultime recours, notamment si un arrêté préfectoral rend l’épreuve juridiquement impossible. Côté dossards, l’État ne rembourse pas ; l’issue dépend des conditions générales de l’organisateur et des assurances éventuelles. En pratique, le scénario central reste des ajustements “chaleur” plutôt qu’une annulation.
FAQ juridique
La canicule est-elle automatiquement un cas de force majeure ?
Non. La force majeure suppose un événement extérieur, imprévisible lors de l’inscription et irrésistible. Une chaleur saisonnière gérable par des mesures adaptées n’en relève pas. En revanche, une interdiction préfectorale rendant la course impossible conforte l’argument de force majeure pour l’organisateur.
En Gironde, la préfecture a interdit toutes les manifestations pendant la vigilance rouge. Cela veut-il dire que l’UTMB sera annulé si la Haute-Savoie passe au rouge ?
Non. L’exemple girondin montre qu’un préfet peut interdire une manifestation en vigilance rouge, mais ce n’est pas automatique ni national. Pour l’UTMB, il faudrait un arrêté d’interdiction pris par la préfecture de Haute-Savoie (et, le cas échéant, par les autorités du Val d’Aoste et du Valais) couvrant les jours et les zones concernés.
Sans arrêté, l’organisateur peut maintenir en adaptant (horaires, parcours, ravitaillements).
Avec un arrêté, l’épreuve devient juridiquement impossible sur le territoire visé pendant sa durée (cas de force majeure), et l’organisateur doit suspendre, neutraliser ou annuler la partie concernée.
Qui peut annuler ou interdire l’UTMB ?
L’organisateur peut modifier, neutraliser ou annuler pour raisons de sécurité selon son règlement. Une autorité administrative (préfet en France, autorités locales en Italie et en Suisse) peut interdire les manifestations en extérieur ; cet acte prime tant qu’il s’applique sur le territoire concerné.
Si un préfet interdit l’épreuve, qui rembourse les dossards ?
L’État n’indemnise pas les coureurs. Les remboursements dépendent des conditions générales de l’UTMB : en pratique, souvent pas de remboursement intégral, parfois un report ou un remboursement partiel selon les coûts engagés, et, le cas échéant, les garanties d’une assurance annulation souscrite par l’organisateur.
Mon assurance perso peut-elle couvrir l’annulation administrative ?
Uniquement si votre contrat le prévoit explicitement (clause d’annulation d’événement ou “interdiction administrative”). À défaut, les frais restent à votre charge.
Puis-je contester un arrêté d’interdiction ?
Un recours en urgence (référé) est théoriquement possible, mais il n’aboutit que si l’arrêté est manifestement illégal ou disproportionné. En pratique, en contexte de canicule en vigilance rouge, ces recours réussissent rarement.
L’organisateur peut-il changer l’horaire ou le parcours sans rembourser ?
Oui, si le règlement le prévoit pour des motifs de sécurité. Un changement raisonnable d’horaire, de barrières ou de tracé n’ouvre pas automatiquement droit à remboursement. L’organisateur peut toutefois décider d’un geste commercial.
Et si seule une portion du parcours est frappée par une interdiction ?
L’organisateur peut dévier, neutraliser une section, établir un classement au dernier point valide ou réduire la distance. L’annulation totale n’intervient que si la tenue sûre de l’épreuve n’est plus possible.
Restrictions d’eau et fortes chaleurs : quelles obligations ?
L’organisateur doit garantir la sécurité : hydratation suffisante, secours, adaptation des horaires. Si des arrêtés “sécheresse” compliquent la logistique, cela justifie des adaptations, voire une neutralisation si l’approvisionnement ne peut pas être assuré.
Mes frais de voyage et d’hébergement sont-ils remboursés ?
En principe non par l’organisateur ni par l’État. Seules des assurances individuelles “voyage” ou “annulation” couvrant ce risque peuvent intervenir selon leurs clauses.
Quelles informations font foi pour les coureurs ?
Les arrêtés publiés par les préfectures et les communications officielles de l’UTMB priment. Les bulletins Météo-France contextualisent le risque mais ne décident pas. Suivez en priorité les annonces de l’organisateur et des autorités locales compétentes.
Sources
- Météo et vigilances : Météo-France · CNEWS · TF1 Info · Le Monde · Le Dauphiné
- Décisions de l’État et des préfets : BFMTV (X) · préfecture de la Gironde · ministère de l’Intérieur
- UTMB : site officiel · règlement
- Consignes locales : préfecture 74 · préfecture 73.
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- Cet article s’appuie sur les informations disponibles au 13 août 2025. Les prévisions météo et décisions préfectorales évoluant rapidement, vérifiez les communications officielles de Météo-France, de la préfecture de Haute-Savoie et de l’organisation de l’UTMB avant tout engagement.
