Obtenir un dossard pour un grand trail, c’est devenu plus compliqué que de gagner à la loterie : serveurs pris d’assaut, frais d’inscription qui donnent le vertige, tirages au sort interminables… Alors, quand Léon Bipédibus, un traileur assidu, a réussi à décrocher une place pour l’Ultra Trail du Tour de Carcassonne, il était hors de question de renoncer, même avec une double tendinite des genoux. Il a donc décidé de courir sur les mains pour protéger ses genoux. Après tout, rien dans les règlements officiels ne l’interdit !
courir sur les mains
⌚ Fenix 8 🔥
🔥⚡montre GPS Garmin ❤️⚡
courir sur les mains : Léon Bipédibus a eu cette brillante idée après sa dixième séance de kiné en un mois :
« Puisque mes membres inférieurs me lâchent, autant tout miser sur mes mains ! »
Pour s’y préparer, Léon a consacré des semaines à renforcer la peau de ses paumes, qui allaient subir des heures d’impact sur le sol rocailleux. Chaque soir, il s’enduisait les mains d’une pommade spéciale, un mélange d’argile et de résine de pin, pour les durcir. Lors de ses entraînements, il portait des gants renforcés et n’hésitait pas à marcher sur du gravier pour habituer ses paumes à la douleur.
« Je ne laisse rien au hasard », plaisantait-il. « J’ai même appris à grimper les côtes sur les mains, ça muscle le dos et les abdos comme jamais. »
Une course spectaculaire
Le jour de la course, Léon a attiré tous les regards. Tandis que les autres traileurs s’échauffaient comme d’habitude, lui s’échauffait… à l’envers, les mains posées au sol, effectuant des équilibres dignes d’un gymnaste. Dès le coup de sifflet, il s’est élancé, les jambes tendues vers le ciel, sous les applaudissements des spectateurs amusés. Certains traileurs ont même ralenti pour admirer ce spectacle improbable.
Les descentes vertigineuses des sentiers de Carcassonne représentaient son plus grand défi. Là où les autres coureurs avançaient prudemment, Léon devait maintenir un équilibre parfait pour éviter de s’écraser. Pour les montées, il avait développé une technique hybride, utilisant ses coudes pour grimper, tel une araignée géante escaladant les rochers.
Les petits désagréments inattendus
Courir sur les mains réserve aussi des désagréments inattendus. Léon a rapidement découvert que la sueur dégoulinait en cascade sur son visage.
« Un vrai torrent », confiait-il, « j’ai failli me noyer dans ma propre transpiration ! »
S’hydrater était une autre épreuve. Impossible de boire sans s’arrêter complètement, ce qui a provoqué des crises de fou rire chez les bénévoles aux ravitaillements. Et malgré sa préparation méticuleuse, les pierres et les ronces ont abîmé ses gants, laissant des marques sur ses mains épuisées.
« C’est là que le mental entre en jeu », disait-il, en serrant les dents pour ignorer la douleur.
Un finish héroïque
Malgré toutes ces épreuves, Léon Bipédibus a franchi la ligne d’arrivée, les bras en feu, mais le sourire éclatant. Il n’a peut-être pas remporté la course, mais il est reparti avec le trophée de la plus grande originalité, acclamé par un public conquis.
De plus en plus de traileurs suivent son exemple et courent sur les mains
L’engouement est tel que Strava a même envisagé de créer une nouvelle activité dédiée aux traileurs sur les mains, histoire de rendre les classements plus précis.
Equivalence course sur les mains # pieds
Pour apporter une touche scientifique à cette tendance, le Professeur Auguste Kinétix de l’Université de Montpellier, expert en biomécanique des mouvements humains, a développé une équation pour comparer la vitesse d’un traileur qui court sur les mains à celle d’un traileur classique. Cette formule complexe prend en compte la souplesse des articulations, la répartition de l’énergie et l’impact de la gravité sur la posture inversée, offrant une modélisation rigoureuse des défis de cette discipline.
Des coachs ont développé des plans d’entrainement spécifique pour apprendre à courir sur les mains
Parmi eux, le célèbre coach sportif Adrien Balancier, expert en trail et préparation physique, propose un programme progressif en 8 semaines. Il est connu pour ses méthodes innovantes, qui allient renforcement musculaire et maîtrise de l’équilibre. Voici son programme de 3 séances par semaine.
Semaine | Séance 1 | Séance 2 | Séance 3 |
---|---|---|---|
1-2 | Échauffement : 10 min mobilité épaules et poignets Renforcement : 3×10 pompes, 3×20 sec gainage Pratique : 5×10 sec équilibre contre un mur |
Échauffement : 5 min mobilité poignets et épaules Renforcement : 3×15 dips, 3×10 relevés de jambes Pratique : 5 équilibres assistés |
Échauffement : 10 min étirements dynamiques Pratique : Marches courtes sur mains, 3×5 pas |
3-4 | Échauffement : 10 min mobilisation poignets/épaules Renforcement : 4×12 pompes inclinées, 4×30 sec gainage Pratique : 4×15 sec équilibre contre un mur |
Échauffement : 5 min étirements épaules Pratique : 5×5-10 pas sur mains, progression sans mur |
Échauffement : 5 min mobilité poignets Renforcement : 3×10 tractions assistées Pratique : 10 essais maintien équilibre |
5-6 | Échauffement : 10 min mobilisation articulaire Pratique : 4×20 sec équilibre sans appui Marches : 3×5 pas en mouvement |
Échauffement : 5 min mobilité épaules Renforcement : 4×15 pompes inclinées, 3×15 relevés de jambes Pratique : Enchaînement d’équilibres et marches, 4 séries |
Échauffement : 5 min gainage dynamique Pratique : 6×10-15 pas sur les mains |
7-8 | Échauffement : 10 min préparation articulaire Pratique : 5×30 sec équilibre sans appui Travail sur respiration et contrôle |
Échauffement : 5 min mobilisation poignets/épaules Pratique : 4×20 pas continus, progression sans assistance |
Échauffement : 10 min exercices dynamiques Pratique : Simulation parcours, 3 répétitions de 10 m |
Les équipementiers en panique
Les marques de trail ne sont pas ravies de cette nouvelle mode. Qui va acheter des chaussures si tout le monde court en gants renforcés ? Les concepteurs de bâtons de trail sont déjà en deuil.
« Ça ne sert à rien, les bâtons ! », s’indigne un représentant d’une marque. « Et les sacs d’hydratation ? Dès que la tête est en bas, l’eau se vide sur le visage du coureur, c’est une catastrophe ! »
Réactions médicales
Le Dr Philippe Mollet met en garde contre les dangers de cette pratique :
« Courir sur les mains peut entraîner de sérieuses blessures, comme des coudes explosés ou des trapèzes en feu. » Il ajoute même que le cœur, en position inversée, pourrait exiger une prime d’effort.
Lire aussi
- Une bande d’escrocs fait Carcassone Chamonix en skateboard pour aller voler les 2000 tee-shirt de finishers de l’UTMB
- Sport, trail et course à pied : comment guérir le plus vite possible d’une tendinite ?
- Oulala il y a eu beaucoup de tendinites sur l’UTMB cette année..
Lire encore
- Pas dupes… découvrez pourquoi F.d’Haene et B.Girondel ont terminé main dans la main
- Diagonale des fous : les arrivées à deux sont désormais non validées !