VMA Kilian Jornet
La Vitesse Maximale Aérobie (VMA) est la vitesse à laquelle un athlète atteint sa consommation maximale d’oxygène (VO2 max). Elle est un indicateur clé en course à pied, car elle détermine en grande partie la capacité d’un coureur à soutenir un effort intense sur une durée prolongée. Plus la VMA est élevée, plus l’athlète peut courir rapidement tout en restant dans une zone aérobie efficace.
La VMA est particulièrement pertinente pour les coureurs sur route, notamment les marathoniens, car elle influence directement leur allure de course. Pour les traileurs, cet indicateur est moins absolu en raison des variations de terrain, mais il reste un bon élément de comparaison de leur vitesse maximale sur des segments roulants.
VMA Kilian Jornet
Comment calculer la VMA ?
Il existe plusieurs méthodes pour estimer la VMA :
- Test de terrain : Le test de Luc Léger ou le test de Cooper sont des évaluations classiques où l’athlète court sur une piste en augmentant progressivement l’intensité jusqu’à l’épuisement.
- Test sur tapis : En laboratoire, on peut mesurer la VMA en augmentant l’allure sur tapis roulant tout en surveillant la consommation d’oxygène.
- Estimation par course : La VMA peut être estimée à partir de performances sur des distances connues (10 km, semi-marathon, marathon) grâce à des formules prédictives.
La VMA de Kilian Jornet et des meilleurs traileurs
Contrairement aux marathoniens, les traileurs évoluent sur des terrains variés (montagne, sentiers techniques, dénivelés importants), ce qui réduit l’importance de la VMA pure. Cependant, certains d’entre eux possèdent une vitesse impressionnante sur les parties roulantes. Voici quelques chiffres estimés :
Nom du Traileur | VMA (km/h) | Date de la Meilleure Performance |
Kilian Jornet | 22.0 | 27/08/2022 (UTMB) |
François D’Haene | 21.0 | 27/08/2021 (UTMB) |
Jim Walmsley | 22.5 | 27/05/2023 (Western States) |
Xavier Thévenard | 21.0 | 31/08/2018 (UTMB) |
Pau Capell | 21.2 | 30/08/2019 (UTMB) |
Courtney Dauwalter | 19.5 | 28/08/2023 (UTMB) |
Tom Evans | 21.5 | 24/06/2023 (Western States) |
Mathieu Blanchard | 21.2 | 27/08/2022 (UTMB) |
Kilian Jornet est connu pour sa polyvalence et son incroyable endurance en haute montagne. Sa VMA de 22 km/h est légèrement inférieure à celle des marathoniens, mais il compense par son adaptation aux terrains techniques et son économie d’effort en altitude.
La VMA des marathoniens
Les meilleurs marathoniens du monde possèdent des VMA extrêmement élevées, leur permettant de maintenir une vitesse impressionnante sur 42,195 km. Voici quelques références :
Nom du Coureur | VMA (km/h) | Date de la Meilleure Performance |
---|---|---|
Eliud Kipchoge | 24.0 | 12/10/2019 (1h59’40”, INEOS 1:59 Challenge) |
Kenenisa Bekele | 23.8 | 28/09/2019 (2h01’41”, Berlin) |
Mo Farah | 23.2 | 20/08/2017 (10 000 m) |
Joshua Cheptegei | 24.1 | 07/10/2020 (record du 10 000 m) |
Haile Gebrselassie | 23.5 | 28/09/2008 (2h03’59”, Berlin) |
Jakob Ingebrigtsen | 23.0 | 16/09/2023 (1 500 m) |
Hicham El Guerrouj | 24.3 | 14/07/1998 (record du 1 500 m) |
David Rudisha | 23.5 | 09/08/2012 (record du 800 m) |
Ces coureurs sont capables de maintenir des allures proches de 21-22 km/h sur marathon, ce qui nécessite une VMA bien supérieure.
Comparaison et interprétation
Bien que les traileurs aient une VMA légèrement inférieure aux marathoniens, ils possèdent d’autres qualités essentielles :
- Une meilleure capacité à gérer l’effort sur des longues durées.
- Une adaptation aux variations de terrain, de climat et d’altitude.
- Une grande économie de course permettant d’être efficace sur plusieurs heures, voire plusieurs jours.
À l’inverse, les marathoniens maximisent leur efficacité sur route en maintenant une allure régulière et optimisée, ce qui leur permet de courir à des vitesses extrêmes sur 42 km.
La VMA est un indicateur clé en course à pied, bien qu’elle ne soit pas le seul facteur de performance, surtout en trail. Si les meilleurs marathoniens du monde affichent des VMA dépassant les 23 km/h, les traileurs d’élite, comme Kilian Jornet ou Jim Walmsley, restent à des valeurs légèrement inférieures tout en développant d’autres compétences primordiales pour la course en montagne. En fin de compte, la performance dépend non seulement de la VMA, mais aussi de la gestion de l’effort, de la technicité et de l’endurance propre à chaque discipline.
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