On vous en parlait il y a quelques jours, Claire Bannwarth, c’est de l’énergie à revendre !
Claire Bannwarth
Surnommée Lapin DuDuracell pour des raisons assez évidentes, Claire Bannwarth qui s’était d’abord illustrée en escrime enchaîne les ultras les uns après les autres.
En 2023, elle a participé à environ 28 courses d’ultra-trail, soit plus de deux par mois. En 2024, elle a déjà couru au moins 15 courses de 100 miles ou plus, totalisant près de 8 000 kilomètres et environ 300 000 mètres de dénivelé positif. Détentrice du record français féminin de Backyard Ultra avec 61 tours et du record de France féminin des 24 heures sur piste avec 228,42 km, elle parcourt les courses mythiques (Tor des géants, Crossing Switzerland, Hardrock, Marathon des sables, etc.) comme on irait acheter le pain.
Mais cette fin d’année 2024 a été pour elle difficile, comme rattrapée par l’effet de cet énorme volume d’effort sur son corps. Lors des mondiaux de Backyard fin octobre, c’est au bout de 36 petites heures d’effort (c’est peut être beaucoup pour vous, mais pour Claire ça veut dire rien) qu’elle avait dû déclarer forfait. Douleur à la cheville gauche dès le premier tour, compensation de la foulée menant à la douleur au genou gauche et contracture de l’ischio droit. « Au 8e tour, j’étais dans l’état dans lequel j’aurais dû être au 60eme… » rapporte-t-elle alors sur sa page Facebook.
Celle qui est souvent critiquée pour la charge qu’elle inflige à son corps, jusqu’à le pousser à l’extrême « J’ai fait les trois dernières boucles en partie en pas chassé : impossible de plier la jambe » semblait avoir trouvé une limite, la contraignant à l’arrêt forcé. Elle annonçait être obligée de s’arrêter plusieurs semaines. Mais si certains oiseaux de mauvais augure prédisaient déjà la fin de sa carrière, l’actualité n’a pas tardé à leur donner tort !
En effet, cette fin d’année a été marquée par une autre annonce importante, la création d’une nouvelle course sur l’île de la Réunion : Ultra Terrestre, un trail XXL de 224 km pour 14 330 mètres de dénivelé positif. Prévu le jeudi 8 mai 2025 pour 150 coureurs qui traverseront l’île du sud au nord. Sur les terres de la mythique Diagonale des Fous, le parcours passera par les magnifiques sites de Mare à Boue, les cirques de Cilaos et Mafate, la Rivière de Galets ou le parc du Colorado.
Alors forcément, une telle course pour Claire Bannwarth, pile au moment où elle avait annoncé lever le pied, prendre des bonnes résolutions et enfin écouter son corps, c’est comme un enfant devant une vitrine de jouets, une soirée « open bar » pour un alcoolique, un buffet à volonté pour ta belle-mère au régime : une tentation irrésistible.
Et c’est ce que Claire Bannwarth nous a annoncé hier : « J’ai craqué ».
Alors de là à penser que Claire puisse être addict au sport, il y a bien sûr un pas que nous n’allons pas franchir. Nous n’avons clairement pas les éléments pour l’affirmer. Pour rappel, l’addiction au sport, on y pense quand il y a un certain critère comme un besoin croissant d’activité physique pour obtenir les mêmes sensations de satisfaction ou de bien-être. Également une perte de contrôle avec l’incapacité à réduire ou interrompre la pratique sportive, même en cas de blessure. La priorité absolue est donnée au sport, prenant le pas sur d’autres sphères de la vie. Enfin, les conséquences négatives sont ignorées et on peut même observer des syndromes de sevrages, lorsque la personne est empêchée de pratiquer avec irritabilité, tristesse ou nervosité.
Heureusement, lorsque Claire Bannwarth est interrogée sur le fait de faire autant d’ultra par an, elle nous rassure. « Je fais autant de courses car tout simplement j’adore courir. Je ne me force pas. » Ouf !
Lire aussi
- Préparation mentale : “je craque mentalement à la fin des mes trails”
- Pourquoi vous craquez souvent à l’arrivée d’un trail ?
Lire encore
- Claire Bannwarth s’est rasée la tête !!
- Résultat : la performance de Claire Bannwarth à la Transgrancanaria 360
Lire tout