Bruno est un traileur lillois moyen dont le trail constitue une véritable raison de vivre. Il ne vit clairement que pour ça. Son rêve, c’est de faire la diagonale des fous. Et non seulement il a le potentiel pour y arriver un jour, mais il met toutes les chances de son côté pour y parvenir. Il organise tout son quotidien autour de sa passion.
Le problème, c’est que ça n’a pas été au goût de son patron, qui a décidé de le licencier. Officiellement, c’est parce que la qualité de son travail laissait de plus en plus à désirer. Officieusement, selon ses collègues, c’était parce que tous les midis, il allait courir. Ça, en soi, ce n’est pas un problème ; mais chaque après-midi, il sentait le fennec crevé (il n’y avait pas douche), ses habits sentaient la pisse de chat (alors qu’il n’a pas de chat), et il passait son temps à raconter ses sorties à la cantonnade, et tout le monde a fini par en avoir marre.
Encore plus officieusement, pour Bruno, s’il a été remercié, c’est parce qu’il dérangeait. En effet, son N+1 est coureur aussi et vraisemblablement, sur un trail, l’ex employé aurait non seulement doublé son employeur avec une facilité déconcertante, et en plus aurait eu tendance à l’ouvrir un peu trop sur cet exploit.
Histoire de jalousie et d’ego mal placé ? Un coureur fatigant et malodorant ? Une réelle baisse de la productivité ? Ce sera, comme on peut s’en douter, aux prud’hommes de juger, mais nul doute que l’employeur (qui semble plutôt de la génération boomer) risque de manger, et on ne va pleurer quand il sera condamné.
#JesuisBruno
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