Des sectaires ont pris pour sale habitude de différencier fondamentalement la course sur route et le trail. C’est une sale habitude, car derrière une différenciation, on va trouver quasi systématiquement une hiérarchisation. Partir du principe qu’un sport est au-dessus d’un autre, c’est juste incroyablement stupide. Cela sous-entendrait qu’il n’y aurait que des bœufs sans cervelle sur la route et que des écolos en harmonie avec la nature et naturellement bienveillants dans le trail. Comme vous vous en doutez, c’est complètement faux. Vous remarquerez d’ailleurs que les gens qui voient le trail au-dessus de la mêlée sont les mêmes qui vont vous vendre un esprit trail qui n’existe nulle part ailleurs que dans le marketing et la pub.
Tout savoir sur l’entrainement trail.
Bœufs sans cervelle sur la route # Ecolos en harmonie avec la nature dans le trail
Pourquoi c’est bête de différencier les deux ? A partir du moment où on prépare des distances relativement équivalentes, les entraînements ne sont pas si éloignés que ça. Voyons de plus près.
On partira sur des préparations qui font à chaque fois 12 semaines (plus, c’est excessif, moins, ça me paraît un peu juste).
Les séances VMA
Dans la majorité des plans d’entraînement, les séances VMA se trouveront quasiment entre les deux-tiers et les trois-quarts de la préparation route (10km, semi, ou marathon), plus précisément jusqu’au moment où il faudra faire du jus.
Dans une prépa trail, c’est un petit peu plus court. Souvent, on utilise les séances de VMA dans le premier tiers (grand maximum) de la préparation.
On a tendance à faire de la VMA sur de la piste quand on prépare un marathon, et à la faire en côte quand on prépare un trail. En soi la côte est ce qu’il y a de plus fort, et donc rien ne vous empêche de le faire pendant votre prépa marathon. A contrario, selon le type de trail que vous préparez, vous pouvez totalement en faire sur de la piste.
Les séances au seuil
Dans une préparation marathon, on va en trouver globalement tout au long du cycle, en parallèle aux séances VMA. Dans les préparations de trail, sur les deux derniers tiers du cycle, on aura beaucoup plus de séances au seuil que de VMA. En soi, c’est assez logique. A partir du moment où on est parti quelques dizaines d’heures, on a intérêt à travailler l’effort long.. Aussi, une séance où on fera par exemple trois fois douze minutes au seuil sera beaucoup plus bénéfique que dix fois une minute en VMA.
Concernant le dénivelé pour les séances au seuil, il sera important de les faire avec un dénivelé proche de ce que vous aurez le jour de l’épreuve. Aussi, si vous préparez la Saintélyon ou l’Ecotrail de Paris, pas la peine de le faire avec énormément de dénivelé (et donc comme pour un marathon). Si vous préparez un GRP ou un UTMB, par contre…
La sortie longue
Elles existent, chacune dans sa préparation. La durée va cependant varier ; pas tant selon que vous préparez un marathon ou un trail, mais selon la distance que vous aller courir. Si vous partez pour un trail de vingt kilomètres, les sorties longues seront moins longues que celles que vous ferez pour un marathon. A partir du moment où vous préparez des ultras, les sorties longues laisseront occasionnellement leur place aux rando-courses, qui sont les seuls exercices propres au trail.
Enfin, en ce qui concerne les entraînements croisés (le vélo, la natation, le vélo d’appartement, voire le vélo elliptique), au moins, il n’y a pas de discrimination ; les deux vont tout aussi bien pour la route que pour le trail. Dans un cas comme dans l’autre, vous entretenez votre coffre et vous épargnez vos articulations.
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