Ultra Tour Des Sources : merci les potes, merci l’orga, merci …
L’ultra est fini, c’est le début des ennuis
L’adrénaline fait qu’une fois la ligne de l’ultra passée, on n’a plus mal nulle part. On est fier, on est heureux, on est soulagé d’en avoir fini. Cette euphorie est réconfortante. L’émotion est quasiment palpable, et on se dit que finalement, ça valait le coup. On mange, on boit, on serre nos proches aussi fort qu’on peut (bon, cette année, c’était plus des caloins que des câlins) et on se répète en boucle « bordel, je l’ai fait ».
Se changer, une épreuve
Sauf que passée cette demi-heure ou heure d’euphorie (je dois bien avouer que j’étais un peu déphasé à ce moment), le début des ennuis va arriver et durer un bon 72 heures. Juste retirer ses fringues pour en mettre des sèches avant de rentrer chez soi ressemble à un calvaire. Les jambes commencent à se raidir, les muscles à faire mal, les tendons et les articulations à vouloir se venger de ce qu’on leur a fait subir pendant une trentaine d’heures.
Ne conduisez pas !
Après, il faut rentrer chez soi. Si vous avez un peu de voiture, ne soyez pas présomptueux comme j’ai voulu l’être au début et faites-vous conduire (ou alors dormez avant de reprendre le volant). Car va commencer une période qui va durer à minima jusqu’à l’heure du coucher où vous allez avoir comme des black-out. Vous n’allez pas spécialement dormir à ce moment, mais vous aurez des sautes de concentration qui pourront durer plusieurs minutes. Et dans ce cas, mieux vaut ne pas conduire.
Pas trop chaud le bain
Une fois chez vous, si vous en avez la possibilité, trempez vos jambes dans de la glace, de l’eau glacée, ou a minima de l’eau froide. Ça vous rendra des services (ou encore, une séance de cryothérapie le lendemain va vous faire beaucoup de bien, vous avez ma parole). En revanche, juste après, vous risquez d’avoir envie de prendre un bain chaud. Et pour cause, enfin pouvoir vous laver, vous prélasser est nécessairement tentant. J’ai appris à mes dépens ce dimanche que ce n’était pas l’idée du siècle. En effet, après à peine dix minutes passées dans le bain, avec la chaleur et la fatigue (forcément, sur les 40 dernières heures, j’avais dormi seulement 10 minutes), j’ai commencé à m’endormir avec la sensation de ne rien pouvoir y faire. Comme les symptômes d’une chute de tension. Juste eu finalement le temps de sortir (sans me sécher), prendre une serviette histoire de me couvrir, de descendre dans mon canapé et de me coucher cinq minutes sous un plaid. Il était 19h00.
J’ai finalement rouvert les yeux à 21h45 (biens, les cinq minutes). Et là, en plus d’avoir mal aux jambes, un mal de crâne et un mal de ventre comme j’en avais rarement eus… En soi, ça n’avait rien d’anormal, et en essayant de voir le bon côté des choses, je préférais avoir tout ça après la course que pendant.
Encore une nuit difficile
La nuit qui suit, ne vous attendez pas à dormir comme un bébé et à rattraper votre dette de sommeil. Le plus souvent, il est très difficile de trouver une position, dès qu’on se retourne, on a l’impression qu’on va mourir, etc… N’hésitez pas à multiplier les siestes dans les journées qui suivront.
Et pourtant, on a hâte d’y retourner
Et pourtant, on a beau savoir que ça va nous arriver, on n’a qu’une hâte, c’est de retourner s’envoyer sur les sentiers. Car la douleur, la fatigue, les courbatures, les absences, tout ça va finir par disparaître. En revanche, la fierté d’en être venu à bout, elle sera ancrée en vous jusqu’à la fin de vos jours !
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