Courir abîme les genoux ?
On entend souvent dire que la course à pied détruit les genoux, abîme le dos ou épuise le cœur à long terme. Certains vont même jusqu’à affirmer qu’un traileur intensif de 30 ans court à sa perte… et finira cassé à 60. Mais cette vision alarmiste ne résiste pas aux faits. Car en réalité, ce n’est pas l’effort qui use le corps. C’est l’immobilité.
courir abîme les genoux
Courir abîme les genoux ? La fausse peur des articulations « bousillées »
Il est tentant d’accuser la course à pied de tous les maux : douleurs aux genoux, lombalgies, tendinites… Pourtant, la majorité des études sérieuses montre que les coureurs réguliers ont des articulations en bien meilleur état que les sédentaires. L’usure n’est pas liée au mouvement, mais au surpoids, à la fonte musculaire et à l’inflammation chronique, trois phénomènes aggravés par l’inactivité.
Un cœur plus fort, un dos plus solide, une vie plus longue
Les traileurs de plus de 50 ans témoignent souvent d’une chose : ils récupèrent plus vite, tombent moins malades, et gèrent mieux leur stress que leurs amis non sportifs. La raison est simple : courir entretient la fonction cardiaque, favorise la circulation, stimule l’ossature et renforce la musculature profonde. C’est un cercle vertueux… à condition de savoir lever le pied quand le corps en a besoin.
Ce que le canapé fait vraiment au corps
La vraie blessure ne vient pas des kilomètres en montée, mais des heures passées assis. La sédentarité agit comme un poison lent. Elle n’envoie pas de signal d’alerte immédiat, mais dégrade tout en silence : fonte musculaire, rigidité articulaire, prise de poids, ralentissement métabolique, dérèglement hormonal… À 60 ans, c’est ce cocktail qui explose. Pas les restes d’un 50 km couru à 30 ans.
Oui, on peut se blesser… mais ce n’est pas le pire
Bien sûr, toute pratique sportive comporte des risques. Une entorse, une périostite, un surentraînement… cela arrive. Mais ces blessures sont visibles, identifiées, et la majorité se répare. À l’inverse, les « blessures » liées à la sédentarité sont souvent ignorées, non diagnostiquées, et entraînent des pathologies lourdes : diabète, AVC, arthrose, dépression, troubles cognitifs…
courir intelligemment, c’est investir sur sa santé future
Le corps n’aime ni les excès, ni l’inaction. Mais entre trop courir et ne rien faire, il faut choisir. Et à long terme, le mouvement l’emporte toujours. À condition de s’écouter, de varier les allures, et de penser récupération autant qu’effort, la course à pied — et encore plus le trail — est une assurance santé bien plus fiable que n’importe quelle mutuelle.
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