Question sur l’endurance en trail trail
« Je fais un trail de 44 kilo avec 1000 de d+ Je fais 30 à 33 kilomètres tout les dimanche en sortie longue. Des conseils pour tenir la distance ? »
endurance trail – comment augmenter le volume hebdomadaire de son entrainement?
Comment améliorer son endurance en trail en 4 conseils
Augmenter le volume hebdomadaire :
L’idée de revisiter votre plan d’entraînement en intensifiant le volume hebdomadaire est fondamentale. Optez pour deux séances de 13 kilomètres en milieu de semaine, en complément de votre sortie longue du week-end. Cette adaptation favorise une meilleure préparation physique.
Progression graduelle :
La clé d’une préparation réussie réside dans une progression graduelle. Accroître progressivement la distance de vos sorties permet à votre corps de s’adapter sans risque de surmenage. Cette approche préserve votre forme physique et prévient d’éventuelles blessures.
Maîtriser la vitesse de départ :
Une erreur commune est de démarrer trop rapidement. La maîtrise de votre allure au début de la course est cruciale. En vous assurant de ne pas surinvestir d’entrée, vous conservez précieusement votre énergie pour les kilomètres à venir.
Entraînement spécifique en côte :
Étant donné le dénivelé positif de votre trail, intégrez des séances d’entraînement en côte dans votre programme. Ces exercices renforcent spécifiquement les muscles sollicités lors des montées, améliorant ainsi votre performance globale et votre confiance en terrain escarpé.
En résumé, courir 30 à 33 kilomètres chaque dimanche, c’est déjà une belle preuve de discipline et de passion.
Peu de traileurs amateurs peuvent en dire autant. Mais dans le monde du trail, l’endurance ne se mesure pas uniquement à la distance que l’on est capable de couvrir en une seule sortie. Elle se construit semaine après semaine, dans la régularité, dans l’intelligence d’entraînement, dans la gestion fine des allures, du dénivelé et surtout de la récupération.
Préparer un trail de 44 kilomètres avec 1 000 mètres de D+ ne consiste pas à ajouter quelques kilomètres par-ci par-là. C’est une démarche globale. C’est apprendre à écouter son corps, à identifier ses faiblesses, à renforcer ses points forts. C’est intégrer des séances en côte pour muscler ses quadriceps, maîtriser les descentes techniques pour préserver ses articulations, et accepter parfois de courir lentement pour mieux durer.
Beaucoup de coureurs pensent, à tort, que l’endurance se résume à empiler les kilomètres. Or, c’est une illusion dangereuse. Car le vrai défi du trail n’est pas seulement de « finir la distance ». C’est de la finir lucide, maître de son effort, capable de relancer après une montée, de rester concentré dans les descentes, de tenir sa nutrition et son hydratation jusqu’au dernier ravitaillement. Ce sont ces détails-là qui font la différence entre une course maîtrisée et une fin de parcours chaotique.
Alors oui, passer de 30 kilomètres à 44 kilomètres, cela demande des ajustements. Mais ces ajustements ne sont pas si complexes si l’on accepte deux règles de base : ne pas brûler les étapes, et ne pas copier l’entraînement des autres. Chaque coureur a son propre rythme de progression, son propre terrain de jeu, son propre vécu. Il faut donc bâtir un plan sur mesure, progresser de manière intelligente, et surtout tester en amont tout ce que l’on veut appliquer le jour J : son allure cible, ses ravitos, son équipement, son mental.
Si l’on devait ne retenir qu’une seule chose, c’est que l’endurance en trail ne se forge pas en un mois. Elle se sédimente. Elle s’apprend. Elle se vit sur le terrain, dans le froid, sous la pluie, sur des montées qui cassent les jambes et des descentes où l’on doute. C’est cette accumulation d’expériences qui prépare à tenir, et même à profiter d’un trail de 44 kilomètres.
Et puis il y a ce que l’on ne voit pas sur les plans d’entraînement : le sommeil, le stress, la charge mentale, la qualité des repas, les signaux faibles d’un surentraînement naissant. Là aussi, il faut apprendre à être à l’écoute. Ne pas vouloir tout faire. S’autoriser à lever le pied pour mieux repartir.
Finalement, tenir la distance, c’est bien plus qu’une question de jambes. C’est un savant mélange d’envie, de patience, d’humilité et de méthode. Et c’est précisément ce qui fait toute la beauté du trail. Car il ne suffit pas de courir longtemps. Il faut apprendre à courir juste.
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crédit photo : utrail
