Ils auraient pu rester chacun dans leur coin, affûter leur stratégie dans le silence, affirmer leur ambition sans jamais se croiser. Au lieu de ça, Ludovic Pommeret et Mathieu Blanchard ont choisi de partager leur reconnaissance du parcours de la Hardrock 100 comme deux compagnons de cordée. À quelques semaines d’une confrontation attendue, c’est d’abord l’amitié et le goût du dépassement qui dominent.
Ludovic Pommeret et Mathieu Blanchard
lien rémunéré i-run
montre Garmin Venu X1
lien rémunéré i-run
montre Garmin Venu X1
Ludovic Pommeret et Mathieu Blanchard : une Softrock entre rivaux… et frères d’effort
C’est main dans la main – ou plutôt trail contre trail – que Ludovic Pommeret et Mathieu Blanchard se sont lancés sur les traces de la Hardrock 100 dans sa version « Softrock » : une reconnaissance du parcours découpée en plusieurs étapes, entre 3000 et 4000 mètres d’altitude, pour s’imprégner de la nature hostile et magique du Colorado. Pour Pommeret, c’est une routine désormais rodée. Vainqueur en 2024 avec un chrono stratosphérique, il connaît la recette : du terrain, de la marche, de l’humilité.
Mais cette année, il n’est pas seul. Mathieu Blanchard, sacré à la Diagonale des Fous en octobre dernier, l’accompagne. Le Vauclusien découvre les lieux, fasciné par le décor et l’esprit. Entre deux cols, les deux hommes échangent, plaisantent, se soutiennent… tout en sachant que dans quelques semaines, il n’y aura plus de place que pour la course.
L’ultra-trail comme aventure humaine
Ce genre d’images fait du bien. Dans un sport de plus en plus structuré, parfois sous pression médiatique ou commerciale, voir deux des plus grands noms de l’ultra-trail mondial partager les sentiers, sans enjeu immédiat, c’est une piqûre de rappel : courir, c’est avant tout vivre une aventure humaine.
Les équipes, les sponsors, les classements peuvent attendre. Ce qui compte ici, c’est la montagne, la respiration à 4000 mètres, et le respect de l’adversaire. Ce que la Hardrock 100 propose, ce n’est pas une simple course : c’est un rite de passage, où la difficulté du terrain forge l’âme des coureurs.
Une édition 2025 au sommet
Si la reconnaissance se veut paisible, la course s’annonce, elle, redoutable. En plus de Pommeret et Blanchard, le plateau 2025 réunit un casting digne d’un film d’auteur : Germain Grangier, Zach Miller, Casquette Verte… et des pacers de légende, à l’image de Jim Walmsley ou Vincent Bouillard. Les dames ne seront pas en reste avec Katie Schide et Manon Bohard, qui devraient aussi enflammer les sentiers.
Autre défi pour Pommeret : le parcours se fera cette année dans le sens inverse, plus technique, moins adapté à ses qualités. Mais le Savoyard en a vu d’autres. Même ralenti par une douleur aux côtes, il reste le tenant du titre et, à bientôt 50 ans, un modèle de résilience.
Quelle stratégie pour Blanchard ?
La vraie question est là : que fera Mathieu Blanchard ? En 2025, son calendrier ne pourra pas tout accueillir. L’UTMB, la Hardrock, la Diagonale : difficile de briller sur tous les fronts. Pourtant, sa présence en altitude montre une réelle volonté de performer dans le Colorado. Pourra-t-il renoncer à défendre sa couronne à La Réunion ? Ou abandonner son rêve de victoire à Chamonix ? Réponse dans les semaines à venir.
Résumé
Mathieu Blanchard et Ludovic Pommeret ont reconnu ensemble le parcours de la Hardrock 100, partageant entraînement, altitude et esprit trail. À quelques semaines de la course mythique du Colorado, les deux rivaux affichent une complicité exemplaire.
Meta description
Mathieu Blanchard et Ludovic Pommeret reconnaissent le parcours de la Hardrock 100 ensemble. Entre amitié, altitude et stratégie, l’esprit trail s’élève à 4000 mètres.
FAQ
Peut-on reconnaître le parcours de la Hardrock 100 comme en France ?
Oui, avec la « Softrock », les traileurs reconnaissent le tracé en plusieurs jours. C’est une pratique classique dans le Colorado pour s’acclimater à l’altitude.
Pourquoi le sens du parcours change-t-il ?
La Hardrock alterne le sens chaque année. En 2025, ce sera dans le sens inverse des aiguilles d’une montre, considéré comme plus difficile techniquement.
Quels sont les effets de l’altitude sur les traileurs ?
Au-delà de 3000 mètres, l’oxygène se raréfie. Les performances chutent, la récupération est plus lente. Reconnaître le parcours permet au corps de s’adapter progressivement.
Quel est le record actuel de la Hardrock 100 ?
Le record absolu appartient à Kilian Jornet en 2022 avec un chrono de 21 h 36 min. Il avait profité d’un parcours dans le sens horaire, légèrement plus favorable. En 2024, Ludovic Pommeret a signé un temps exceptionnel de 21 h 49 min, battant de trois minutes l’ancien record dans le même sens. En 2025, la course se fera en sens inverse, un peu plus long et technique.
Entre Blanchard et Pommeret, qui a le plus de chances de gagner cette année ?
Pommeret part avec l’avantage de l’expérience et de la connaissance du terrain. Il a déjà gagné la course, connaît parfaitement les enjeux de l’altitude, et sa gestion en mode « marcheur alpin » colle bien au profil de la Hardrock.
Blanchard, en revanche, débute sur cette course. Mais il progresse constamment, a prouvé sa capacité d’adaptation à Rodrigues et à La Réunion, et dispose d’un mental redoutable. Si l’acclimatation se passe bien, il peut surprendre. C’est un vrai duel d’approches et de générations.
Pourquoi la reconnaissance du parcours est-elle cruciale sur cette course ?
La Hardrock n’est pas un simple ultra : altitude constante à plus de 3000 m, passages à 4200 m, météo imprévisible, terrain instable. Reconnaître les sections permet de repérer les zones exposées, d’ajuster les allures, de mieux gérer les ravitos. C’est un vrai facteur de performance — et de sécurité.
Quelle est la suite de saison prévue pour Ludovic Pommeret ?
À bientôt 50 ans, Ludovic ne prévoit pas d’enchaîner les gros formats. Son objectif majeur est clair : le doublé à la Hardrock. Ensuite, il pourrait viser des formats plus courts ou des aventures off. Il n’a pas encore confirmé sa présence à l’UTMB ni à la Diagonale, ce qui laisse penser que la Hardrock est son sommet 2025.
Et pour Mathieu Blanchard ?
C’est tout l’enjeu ! Il est qualifié pour la Hardrock, mais aussi potentiellement pour l’UTMB et le Grand Raid de la Réunion où il est tenant du titre. Faire les trois est quasiment impossible à haut niveau. Blanchard devra donc trancher : prioriser la découverte de la Hardrock, retenter l’UTMB où il n’a jamais gagné, ou défendre sa victoire à La Réunion. Son calendrier n’est pas encore dévoilé, mais des choix forts sont à venir.
Pourquoi cette course est-elle si mythique ?
La Hardrock 100, c’est une communauté, une philosophie. Un nombre de dossards très limité (140), des conditions extrêmes, un esprit montagnard pur. Pas de prize money, pas de matos obligatoire mais une exigence de savoir se débrouiller seul en pleine nature. C’est une course qui se mérite.
Lire aussi
- Un chercheur veut standardiser le trail pour qu’il devienne sport olympique… alors que le trail est justement sauvage et imprévisible
- Des traileurs se mettent en danger en inhalant un gaz toxique pour simuler un entrainement trail en altitude
- Résultat UTMB 2016 : victoire de Ludovic Pommeret en 22:00:02
- Le palmarès et le portrait du papi du trail : Ludovic Pommeret
- Ludovic Pommeret : un coureur sans tralala, il ne se la pète pas, lui !`
L’image utilisée dans cet article est une capture issue du compte Instagram public de Mathieu Blanchard, partagée dans un contexte informatif et journalistique, conforme à l’article 9 du Code civil relatif au droit à l’image, et dans le respect du droit à l’information. - Le contenu de cette publication illustre un moment public de reconnaissance de parcours partagé librement par l’athlète lui-même. Elle sert à mettre en valeur l’esprit de camaraderie et de partage dans le trail, tel que revendiqué par Mathieu Blanchard.
- Si oui à l’esprit trail, alors oui aussi à l’information sur uTrail.
