courir pendant les règles
Les fluctuations hormonales tout au long du cycle menstruel influencent les capacités physiques et cognitives des femmes. Parmi les différentes phases de ce cycle, la phase folliculaire, qui se déroule entre le premier jour des règles et l’ovulation, est particulièrement favorable aux performances physiques. En effet, pendant cette période, les femmes courent plus vite, affichent une meilleure endurance et bénéficient d’une récupération musculaire plus rapide. Cet article explore les raisons physiologiques de cette amélioration des performances pendant la phase folliculaire et comment cela peut être utilisé pour optimiser l’entraînement et les compétitions.
courir pendant les règles
courir pendant les règles, comprendre la phase folliculaire
La phase folliculaire commence dès le premier jour des menstruations et se termine à l’ovulation. Elle se caractérise par des changements hormonaux spécifiques :
Une augmentation progressive des niveaux d’œstrogènes, atteignant leur pic juste avant l’ovulation.
Un faible taux de progestérone, qui reste relativement bas pendant cette phase.
Une meilleure sensibilité à l’insuline et une plus grande disponibilité du glycogène, favorisant ainsi une meilleure performance physique.
Ces ajustements hormonaux sont responsables de l’amélioration des capacités physiques et cognitives des femmes durant cette phase.
Impact sur les performances physiques
La phase folliculaire est souvent considérée comme la période idéale pour la performance sportive, et cela pour plusieurs raisons :
Amélioration de la force et de l’endurance
Les œstrogènes ont un effet positif sur la contractilité musculaire et la récupération post-exercice. Ils permettent également une meilleure régulation du glucose, offrant ainsi une source d’énergie plus efficace pendant les efforts prolongés. Cela explique pourquoi les femmes peuvent courir plus vite et augmenter leur endurance pendant cette phase.
Diminution du risque de fatigue musculaire
Les niveaux plus élevés d’œstrogènes contribuent à une meilleure oxygénation musculaire et à une réduction des dommages musculaires liés à l’exercice. En conséquence, la récupération après un effort intense est plus rapide, et la tolérance à la fatigue est accrue, ce qui permet de maintenir un rythme soutenu.
Optimisation de la consommation de glucides
Durant la phase folliculaire, le métabolisme des glucides est plus efficace, ce qui est particulièrement avantageux pour les sports d’intensité ou d’endurance prolongée. Contrairement à la phase lutéale, où l’utilisation des lipides prédomine, la phase folliculaire permet un meilleur accès aux réserves de glycogène musculaire, essentielle pour soutenir un effort intense.
Effets sur les performances cognitives
Outre les bénéfices physiques, la phase folliculaire est également associée à des performances cognitives optimisées :
Amélioration de la mémoire de travail et de la prise de décision : Les œstrogènes favorisent la plasticité neuronale, ce qui renforce la concentration et les fonctions exécutives.
Réduction de la fatigue mentale : L’effet stimulant des œstrogènes sur des neurotransmetteurs comme la dopamine et la sérotonine permet une meilleure résistance au stress et à la fatigue mentale.
Augmentation de la motivation et de la vigilance : Durant cette phase, les femmes sont plus enclines à entreprendre des tâches complexes et à relever des défis intellectuels, ce qui se traduit par une plus grande capacité à gérer des efforts intellectuels pendant les compétitions.
Implications pour l’entraînement et la planification des performances
Adapter l’entraînement au cycle menstruel
Les athlètes féminines peuvent tirer parti de ces variations hormonales en planifiant leurs entraînements ou compétitions les plus intenses durant la phase folliculaire. C’est la période idéale pour :
Travailler sur la force maximale et effectuer des exercices de musculation.
Réaliser des entraînements d’endurance ou des sessions de haute intensité (HIIT).
Optimiser la technique et la coordination grâce à une meilleure réactivité cognitive.
Optimiser la récupération
La récupération musculaire est plus efficace durant cette phase, permettant de réaliser des volumes d’entraînement plus importants sans risquer des blessures. Cela permet d’accroître la charge d’entraînement sans compromettre la récupération.
Nutrition adaptée
L’augmentation de la sensibilité à l’insuline durant la phase folliculaire signifie que l’organisme utilise mieux les glucides. Il est donc conseillé d’adopter une alimentation riche en glucides complexes avant et après les entraînements afin de maximiser la performance et la récupération.
RAPPEL – Le cycle menstruel se compose de quatre phases principales, chacune influençant les performances physiques et cognitives :
Phase menstruelle (Jours 1-5) : Début du cycle, chute des hormones (œstrogènes et progestérone), fatigue possible.
Phase folliculaire (Jours 1-14) : Montée des œstrogènes, boost d’énergie, meilleure endurance et récupération musculaire.
Ovulation (Jour 14 environ) : Pic d’œstrogènes, performance maximale, mais risque accru de blessures.
Phase lutéale (Jours 15-28) : Augmentation de la progestérone, baisse de l’endurance, récupération plus lente, métabolisme plus axé sur les lipides
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