En nous intéressant à la méthodologie utilisée dans l’étude conduite sur le dopage en 2017 dans le cadre des courses de l’UTMB, on a appris que les les traileurs étaient testés sans même le savoir. C’est une révélation assez surprenante.
Méthode d’analyse furtive
Dans une démarche inédite et pour contourner les écueils habituels des contrôles antidopage, les chercheurs ont orchestré une collecte d’échantillons d’urine dissimulée. Sans que les participants ne s’en doutent, leurs fluides biologiques étaient scrutés dans les toilettes de départ des différentes courses de l’UTMB.
consentement implicite lors de l’inscription
Les prélèvements ont été effectués de manière discrète dans six toilettes accessibles au point de départ des courses. Ces toilettes étaient équipées de capteurs et d’échantillonneurs pour faciliter la collecte. Tout cela s’est déroulé dans le respect de l’anonymat des participants. Ces derniers ont implicitement consenti à cette procédure. En effet, lors de leur inscription aux courses de l’UTMB, ils ont accepté explicitement les prélèvements urinaires, sanguins, capillaires ou salivaires, ainsi que les analyses associées demandées par la commission médicale de l’organisation. De plus, ils ont consenti à l’utilisation anonyme de ces données à des fins de recherche.
Le résultat ?
Près de la moitié des échantillons analysés contenaient des substances médicamenteuses, et un sur six renfermait des produits interdits par l’Agence mondiale antidopage (AMA).
Les traileurs, motivés par la quête de performance et la volonté de repousser leurs limites, semblent prendre des risques sans en mesurer toutes les conséquences. Des anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) aux somnifères, en passant par les opioïdes, une palette de substances a été décelée dans les échantillons.
Les traileurs sont loin de se douter des risques encourus.
Les AINS, par exemple, peuvent engendrer des complications rénales graves lors d’ultra-trails. De même, l’utilisation de somnifères altère la vigilance, un facteur crucial dans des épreuves d’endurance en montagne.
Cette étude, menée dans l’ombre, met en lumière des pratiques pour le moins préoccupantes. Si les drogues améliorant la performance demeurent marginales, leur utilisation suscite des interrogations quant à l’intégrité de la discipline et à la santé des sportifs.
À l’avenir, cette révélation ne pourra qu’alimenter les efforts des instances de lutte contre le dopage. Pourtant, il appartient également aux traileurs amateurs de prendre conscience des risques qu’ils encourent. Car dans cette quête insatiable de performance, le jeu n’en vaut peut-être pas toujours la chandelle.
En somme, le trail, sport exigeant par excellence, révèle des travers insoupçonnés.
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