Un trail trop dur peut-il vous dégoûter ?
Quand on se met au trail, il y a toujours un principe de progressivité à respecter.
D’une part pour éviter les blessures physiques (ce qui peut sembler assez trivial, mais qui va mieux en le disant), mais aussi et surtout les blessures morales. Plus précisément, le dégoût, voire le rejet. Pourquoi ?
Parce que trop difficile, trop exigeant, trop technique, trop en altitude. Mais pourquoi est-ce que cela pourrait nous dégoûter ?
Parce que la difficulté peut nous mettre dans le rouge comme jamais et peut faire peur.
Parce que la difficulté mène à l’échec et que notre contexte sociétal actuel ne laisse pas suffisamment sa place au droit à l’erreur (il suffit de voir les positions qui veulent sanctionner les abandons à la côte ITRA). C’est non seulement dommage, mais complètement stupide.
Parce que, et surtout, car ça nous fait prendre conscience de notre réel niveau, qui n’est pas ce à quoi on pensait pouvoir s’attendre.
Un trail trop dur est une leçon d’humilité dont il peut être difficile de se remettre si on n’en tire pas les enseignements.
Un trail trop difficile ne doit pas être forcément vu comme un échec ou quelque chose de négatif. Ça sera un échec si ça vous pousse à arrêter ou si ça ne vous permet pas de rebondir. En revanche, si vous connaissez un échec, que vous parvenez à en identifier les raisons et que vous mettez un plan d’action en place pour y remédier (ou que vous actez que c’est au-delà de votre seuil d’acceptation), ce n’est qu’une étape dans votre parcours.
Vous avez décidé de faire par exemple l’UTMB, puis, à mi-parcours, vous avez explosé en plein vol et pris conscience que c’était trop difficile ? Vous pouvez alors par exemple travailler techniquement sur un ou deux points qui vous ont manqué, et décider de repartir comme un débutant. Plus précisément, faire en montagne ce que vous avez fait en « plaine » il y a quelques années. Par exemple commencer par une distance d’une trentaine, voire quarantaine de km, et augmenter d’une dizaine de km par an. Et dans quelques années, ce qui aurait pu être un échec sera ce qui vous a finalement permis d’atteindre votre objectif.
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