C‘était il y un an… les choses ont-elles changé ? Un peu puisque nous avons le droit de courir dans un rayon de 10km sans limitation de durée ce qui laisse pas mal de possibilités. Néanmoins le couvre-feu est toujours là et nous assistons parfois à des scènes surréalistes comme ce coureur obligé de sauter à l’eau en plein hiver pour échapper à la police.
Article écrit il y a un, republié et à relire.
Pendant que les parisiens partent en vacances, vont à Saint Gervais ou à Trouville, on déploie les grands moyens pour harceler de pauvres traileurs qui ne font de mal à personne, seuls au milieu de nulle part !
Trois semaines de confinement : les contrôles augmentent!
Ça n’a échappé à personne, les beaux jours sont en train de revenir. Et forcément, après trois semaines de confinement, il devient de plus en plus difficile de ne pas avoir envie ou de ne pas avoir besoin de relâcher un peu la pression et de s’aérer un peu plus d’une heure, et à un peu plus loins que mille mètres de chez soi. Je ne vais pas ici dire que c’est bien ou que c’est mal ; car je n’imagine pas combien il peut être difficile de rester confiné à plusieurs dans un petit appartement (et si chaque petit expert en psychologie des foules sur les réseaux sociaux pouvait s’abstenir aussi, on ne s’en porterait que mieux).
Avec le confinement qui dure, dont on ne connaît pas encore de date de fin, le beau temps qui revient et l’arrivée des vacances, les contrôles (tant de police que de gendarmerie) augmentent. Visiblement, tous les moyens sont bons pour nous prendre en faute. En effet, sur le massif vosgien, un peloton de gendarmerie est mobilisé pour repérer les promeneurs, randonneurs et trailers qui auraient pour but de profiter un peu de la nature, en enfreignant un peu les règles du confinement.
Afin de remplir sa mission, le peloton a déployé un hélicoptère venu de Colmar pour lui permettre de survoler le massif vosgien et de repérer les malandrins. Forcément, c’est plus facile pour couvrir plus vite plus d’espaces. Un vététiste a d’ailleurs été verbalisé. Pour cette opération, une dizaine de gendarmes sont mobilisés, de même que des techniciens du parc naturel régional des ballons des Vosges.
Alors, je suis d’accord que nul n’est au-dessus des lois, et que tout le monde doit respecter le confinement de la même manière. La règlementation est probablement mal faite, mais elle a le mérite d’exister et jusqu’à preuve du contraire, on se doit de la respecter (sous peine de voir le confinement durer encore et encore). J’entends bien qu’à la campagne, on croise moins de gens, et je le concède. Après, tant que la loi n’est pas modifiée, on doit la suivre.
Confinement : on harcèle les traileurs pendant que les parisiens font n’importe quoi!
Cela étant dit, là où je trouve ça un peu dommage, c’est le deux poids deux mesures. Car si les campagnards et montagnards doivent respecter le confinement, les citadins doivent le faire aussi.
Quand je vois qu’une dizaine de gendarmes sont mobilisés à plein temps pour sanctionner une dizaine de pignoufs à tout casser sur un week-end alors que qu’en ville les parcs sont remplis de monde, je me demande où est la priorité.
On ne doit pas juger ceux qui sont confinés dans un grenier en ville… mais on doit quand même tous appliquer la loi de la même manière. Y’en a marre de l’inégalité apparente de l’application législative. Un peu de cohérence ne ferait peut-être pas de mal…
Confinement : faut-il légiférer sur la distance physique de chez soi ou sur la distance sociale?
Cette cohérence est, je trouve, plutôt bien mise en application en Belgique. Ici aussi, on est confinés, sauf qu’au niveau des sorties, la philosophie n’est pas tout à fait la même.
Déjà, on n’a pas d’attestation à fournir. De plus, l’activité physique est encouragée, tant qu’elle se fait seul ou accompagnée d’une personne qui vit sous le même toit que nous, et tant qu’on la commence et qu’on la finit chez nous et que l’on respecte des règles de distanciation sociale quand on croise quelqu’un.
Pour résumer, en Belgique, j’ai le droit d’aller courir une vingtaine de kilomètres en partant de chez moi, mais je n’ai pas le droit de prendre ma voiture pour aller marcher cinq kilomètres en forêt.
Ce n’est peut-être pas parfait, mais au moins, je trouve plus intelligent d’intégrer au moins la distanciation sociale dans les règles à respecter. Et dans ce cas, on aura plus à faire respecter dans les parcs des grandes villes que dans les forêts ou les massifs.
On sait bien que les budgets et les effectifs ne sont pas extensibles. Alors dans ce cas, est-ce que ce n’est pas mieux d’aller faire appliquer la loi là où elle est le moins respectée (et où son non respect est le plus problématique) ? Pitié, arrêtons le deux poids de mesures, et faisons preuve d’un peu de pragmatisme.
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