Le problème des coach dopés
“Certains team managers, entraîneurs/athlètes, qui ont eu « leurs belles pages de gloire » avec des suspensions pour dopage, sont encore aujourd’hui applaudis et mis en avant. L’amnésie peut rassurer, mais ne nous voilons pas la face.” – Sébastien Cornette
coach dopé
coach dopé, une critique au cœur de l’actualité
Dans cette déclaration partagée sur Facebook, Sébastien Cornette, coach sportif et fondateur de l’École de Trail, dénonce une problématique qui continue de gangréner le monde du trail : le dopage et la façon dont certains acteurs, malgré leurs suspensions passées, restent mis en avant. Ces propos ne tombent pas dans l’oreille d’un sourd, d’autant que des cas récents rappellent que le dopage n’est pas un problème résolu dans ce sport.
L’actualité récente regorge malheureusement d’exemples illustrant les propos de Cornette. Voici quelques cas marquants :
-Stian Angermund, traileur norvégien de renom, a été contrôlé positif en octobre 2023 après sa victoire à l’OCC de l’UTMB. Le chlorthalidone, un diurétique interdit, a été détecté dans son organisme. Bien qu’il ait nié tout acte intentionnel, cette affaire a jeté une ombre sur ses performances et soulevé des doutes sur l’intégrité du circuit.
-Mark Kangogo, vainqueur de Sierre-Zinal en août 2022, a été suspendu après que des substances interdites furent trouvées dans son corps. Cette révélation a marqué les esprits, car il avait dominé des athlètes de renom comme Kilian Jornet.
– Stéphanie Perriard, ancienne bodybuildeuse suisse reconvertie dans le trail, a été contrôlée positive à l’hormone de croissance et aux stéroïdes en 2022. Ce cas atypique a mis en lumière les risques de pratiques dopantes dans les transitions sportives.
Une critique légitime et nécessaire
Les propos de Sébastien Cornette s’inscrivent donc dans une problématique bien réelle. Ces cas récents montrent que, malgré les efforts pour éradiquer le dopage, celui-ci persiste à tous les niveaux, ternissant l’image du trail. En dénonçant l’amnésie collective, Cornette met le doigt sur un sujet essentiel : la manière dont ces athlètes, mais aussi leurs entraîneurs ou team managers, continuent d’être applaudis ou valorisés.
L’importance d’une mémoire collective
Faut-il tourner la page et réhabiliter les coupables après qu’ils ont purgé leurs sanctions ? Le débat est délicat, mais la mémoire collective ne doit pas être effacée. Si la réhabilitation est importante, elle ne peut se faire sans un regard critique sur les actes passés. Applaudir sans discernement envoie un mauvais message, notamment aux jeunes générations de traileurs.
Le trail, sport d’endurance et de dépassement, repose sur des valeurs d’intégrité, de respect et d’équité. Les cas récents de dopage, combinés au silence ou à l’oubli, mettent ces valeurs en péril. La vigilance et une prise de position ferme restent nécessaires pour préserver l’éthique du sport.
Une réflexion à approfondir
Les remarques de Cornette invitent à un examen de conscience collectif. Les spectateurs, les organisateurs et les sponsors doivent jouer un rôle clé en promouvant les athlètes exemplaires et en évitant de glorifier ceux qui ont terni le sport. Le dopage ne doit jamais devenir un sujet tabou, mais bien un rappel constant des efforts à mener pour garantir des compétitions justes et méritées.
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