Votre mental en trail
Ces petits mots qui sauvent une course
le mental et le trail
Mental et trail : Quand la tête lâche, les mots prennent le relais
On pourrait croire que l’endurance, c’est avant tout une question de jambes. Mais en trail comme sur route, ce sont souvent les mots qui nous tiennent debout quand le corps vacille. Des mots balancés à la volée, en râlant ou en pleurant, des phrases marmonnées entre deux montées, hurlées dans une descente, répétées en boucle pour ne pas sombrer. Ces petits mantras de fortune n’ont l’air de rien… mais ils sauvent des finish.
Parfois, c’est dur, brutal, cash : « Cours et ferme-la », « Allez bouge ton cul », « Mais qu’est-ce que je fous là bordel ? ».
Un défouloir, une claque mentale pour relancer la machine. D’autres fois, c’est doux, réconfortant, presque poétique : « Un pas après l’autre », « Tu fais ce que tu aimes », « Pense à ceux que tu rends fiers ». Et puis il y a ceux qui convoquent les fantômes, les souvenirs, les absents… qui courent aussi, autrement.
Il y a les coureurs philosophes qui débattent avec eux-mêmes sur le sens de l’effort, les humoristes qui pensent à la bière, à la raclette ou à l’apéro déjà entamé, les rageux qui insultent leur « moi du passé » pour avoir validé l’inscription, les soldats du mental qui se répètent que leur corps est une machine. Chaque coureur est son propre coach, son propre psy, son propre clown.
On sous-estime souvent la force de ces mots.
Pourtant, ils sont là, discrets mais puissants, quand tout semble foutu. Et quand la ligne d’arrivée surgit, c’est souvent à eux qu’on pense en premier. Parce qu’ils ont tenu. Parce qu’on leur doit la victoire du jour, aussi minuscule soit-elle.
Alors la prochaine fois que ça pique, que tout flanche, que l’envie de bâcher monte… écoutez bien. Il y a forcément une petite phrase, quelque part en vous, qui attend son moment.
Et vous, elle ressemble à quoi, votre phrase de survie ?