Il y a quelques jours, nous avancions l’idée que le trail pouvait être un sport viriliste, un sport de machos buveurs de bières. Eh bien ce n’est pas le cas, et nous faisons notre mea culpa. Non… En fait, c’est encore pire que ce qu’on pouvait imaginer.
trail sport viriliste – Oui, le trail est un sport composé de mecs qui vont corréler (alors pour ces messieurs un peu bas de plafond, corréler signifie à la grosse louche « faire un lien ») l’alcoolisme à la fête, à une masculinité toxique, à une virilité gênante. De sorte que si vous ne buvez pas une bière à l’arrivée de votre course, vous ne savez pas faire la fête, et vous êtes un peu ennuyeux. Mais s’il n’y avait que ça…
Le trail, un sport viriliste
Le trail est un sport avec un peloton qui se croit ouvert sur le monde avec un esprit trail qui n’a jamais existé. Et heureusement ! Car si l’esprit trail ressemblait à l’esprit des pelotons, ce ne serait pas réjouissant.
Si l’esprit trail existait, il serait intolérant à ce qui ne lui ressemble pas (il suffit de voir comment est traité les cas de dopage des coureurs africains par rapport aux coureurs norvégiens).
Si l’esprit trail existait, il serait composé essentiellement de gros beaufs lourdingues, pas fins et fondamentalement misogynes. Pour s’en convaincre, allez lire cinq minutes les commentaires sur les athlètes transgenres ou non-genrés, c’est à vomir. Allez également lire les commentaires sur les physiques des coureuses élites (Manon Bohard, Anne-Lise Rousset, Claire Bannwarth pour n’évoquer que les françaises), avec des analyses sociologiques d’une profondeur incroyable. Et en ce qui concerne le peloton, on se rend compte que les membres de peloton sont des fragiles (quand une fille les dépasse, ça bafouille en japonais).
Enfin, si l’esprit trail existait, il serait fondamentalement homophobe. Il suffit de nouveau pour s’en convaincre d’écouter ce qui se dit dans les pelotons de Province (si c’est difficile, c’est que c’est pas pour les fillettes ; si on abandonne car on se blesse, c’est qu’on est une princesse, etc…). Et ce qui est savoureux, c’est que l’ouverture d’esprit sera bien plus dans la capitale puisque sur un trail dans les Pyrénées, j’en ai entendu bien plus qu’en quatre Ecotrail.
Est-ce qu’il y a autant de gros boulets dans le trail qu’ailleurs, ou est-ce qu’il y en a plus ? J’espère qu’il y en a autant, mais plus le temps passe, moins j’y crois.
La définition du virilisme ici
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