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Contexte… du trail en vaporfly
du trail en vaporfly – En 2020 avait eu lieu à Hong Kong la première épreuve de l’Ultra Trail World Tou et les « locaux » avaient été à la fête. Et pour cause, trois chinois sur le podium. Le premier américain est cinquième (c’est Jared Hazen), le premier français est dixième (c’est Guillaume Perrot). Mais le sujet n’est pas là.
Ce qui a été particulièrement interpellant, c’est que le vainqueur (Peiquan You) avait remporté l’épreuve avec des chaussures de running, des Nike Vaporfly, c’est-à-dire avec les chaussures qui défraient la chronique depuis quelques années maintenant sur le bitume, celles avec laquelle tous les records sont tombés.
du trail en vaporfly
On aurait pu se dire (et en soit, je pense que c’est le cas) que vu la constitution de ces chaussures, elles seraient uniquement faites pour la route. Aussi, sur base de cette info, trois constats peuvent s’imposer à nous
1- La Nike Vaporfly est vraiment dingue
Oui, elle est dingue, on le savait déjà. Mais pour qu’elle puisse permettre de gagner des trails aussi, là, chapeau. Bien sûr, je suis sarcastique. Toute personnes ayant couru avec des chaussures de route et des chaussures de trail peut vite sentir la différence, tant dans l’accroche, que dans la semelle, que dans l’armature de la chaussure. Nike pourra cependant se targuer d’avoir une chaussure polyvalente, mais ce sera un peu exagéré.
2- Le vainqueur d’un trail en Nike Vaporfly était vraiment balèze
Remporter un trail, c’est pas mal. Remporter un ultra, c’est pas mal du tout. Remporter une épreuve de l’UTWT, c’est impressionnant et rare. Remporter une épreuve de l’UTWT avec des chaussures de route, là, franchement, c’est impressionnant de dingue ! Je suppose que vous avez tous connu la mésaventure, au moins une fois dans votre vie, de courir sur un sentier boueux avec des chaussures de route, et si c’est le cas, je suis sûr que vous vous êtes promis que jamais on ne vous y reprendrait. Donc déjà finir cet ultra avec des chaussures pas prévues pour… C’est un truc de malade.
3- Le parcours était indigne de l’UTWT
C’est un peu ce qui permet de remettre les choses dans leur contexte. Ce qui peut expliquer cette performance est aussi le fait que le parcours ne soit pas digne de l’UTWT. L’Ultra Trail World Tour, a priori, doit regrouper les parcours les plus difficiles et les plus techniques du monde de l’Ultra trail (et ce en dépit de l’absence de la diagonale des fous pour le moment). Or, sur le site de l’ITRA, on voit que le parcours est composé à 40% de sentiers, à 40% de piste et à 20% de route. Je suis convaincu que les proportions de l’Ecotrail de Paris ne doivent pas être trop éloignées de ça. Et déjà, pour avoir fait l’Ecotrail l’an dernier, je peux vous dire que les conditions étaient idéales. Il faisait beau, sec, pas trop froid, pas trop chaud, pas humide, et pourtant… Il y a certaines portions que je n’aurais pas pu passer sans chaussures de trail. Alors franchement… C’est à se demander ce qu’un tel parcours fait là… Surtout que le dénivelé (5100m) n’est pas trop élevé pour un 100km…
Quand on voit le peu de technicité sur le parcours, on comprend mieux pourquoi les français (et les espagnols) n’étaient pas spécialement à la fête ce week end…
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