traileurs ecolo
Le trail, bouc émissaire de l’écologie ? Quand la passion pour la nature devient une cible facile
traileurs ecolo, un sport en pleine nature… accusé d’abîmer la nature ?
Il y a des paradoxes qui méritent d’être soulignés. Le trail, cette discipline qui incarne le grand air, l’évasion et la connexion avec la nature, est désormais pointé du doigt pour son prétendu impact écologique. On voudrait faire des traileurs des pollueurs, responsables de l’érosion des sentiers et de la perturbation de la faune. Mais a-t-on déjà reproché aux randonneurs de marcher en montagne ? Aux skieurs de dévaler les pentes ? Aux chasseurs d’envahir la forêt avec leurs 4×4 et leurs fusils ?
À force de chercher des coupables, on finit par s’attaquer à ceux qui respectent le plus l’environnement. Et il faut bien l’admettre : il est plus facile de blâmer des passionnés en short et chaussures de trail que de remettre en cause les véritables pollueurs, ceux qui bétonnent les vallées, qui exploitent la montagne à grands coups de remontées mécaniques ou qui transforment des sites naturels en attractions touristiques massives.
Des accusations à géométrie variable
Si l’on suit cette logique, alors faudrait-il interdire les courses en montagne ? Réduire le nombre de participants ? Obliger les coureurs à prouver leur « empreinte carbone neutre » avant de s’élancer sur les sentiers ? On en vient à des débats absurdes où l’on cherche à culpabiliser ceux qui, pourtant, font partie des plus grands défenseurs de la nature.
Les traileurs ne sont pas des irresponsables qui saccagent leur terrain de jeu. Au contraire, ils sont souvent ceux qui ramassent les déchets laissés par d’autres, qui respectent les balisages, qui s’équipent intelligemment pour limiter leur impact et qui militent pour des événements plus responsables. Belle-Île en Trail limite ses participants à 500 ? Très bien. Mais qui parle des milliers de touristes qui foulent ces mêmes sentiers en plein été sans aucune contrainte ?
Ne pas se tromper de combat
Plutôt que de s’acharner sur le trail, il serait peut-être temps de voir la réalité en face : l’impact environnemental des grandes compétitions est bien moindre que celui de l’urbanisation galopante, des pratiques industrielles non régulées ou de l’inaction politique face à la crise climatique.
Le trail ne détruit pas la nature, il la célèbre. Ses pratiquants sont ceux qui la respectent le plus et qui en prennent soin, bien plus que ceux qui leur font la leçon depuis leur canapé.
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