Puerto Vallarta by UTMB au Mexique
La course de Puerto Vallarta sur la côte ouest du Mexique va se dérouler demain et pour la 3ᵉ année consécutive. Il y a un 100 miles, un 100 km, un 50, un 33, un 20, un 10. C’est dire à quel point les organisateurs cherchent à plaire au plus grand nombre et à soutenir le trail running local, une activité sportive en plein essor, mais encore jeune.
Par notre envoyé spécial au Mexique, Gaël Dutigny, finisher de 10 MDS et 4 UTMB.
Puerto Vallarta by UTMB au Mexique
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Puerto Vallarta by UTMB au Mexique
L’organisateur n’est pas n’importe qui. On s’en doutait tant le développement du label UTMB, et indirectement celui d’Ironman, est pris au sérieux tant par les équipes en France à Chamonix que par les équipes américaine de Tampa en Floride. Il s’appelle Alejandro Ochoa, a fait ses études aux États-Unis et possédait déjà des épreuves de golf, de triathlon et de trail running dans ce pays qu’est le Mexique avant de devenir le patron des épreuves UTMB pour toute l’Amérique du Sud et l’Amérique Centrale. C’est donc lui l’homme fort des Poletti dans la région. À noter que sa propre sœur, Lorena Ochoa était une des top athlète en golf dans le monde dans les années 2003-2010.
Pour le moment, la course de Puerto Vallarta est le fer de lance de cette belle entreprise, d’autant plus qu’elle a lieu pour la 3ᵉ année consécutive. En 2025, il y aura un total de six courses : deux au Mexique (Chihuahua et Puerto Vallarta), une en Colombie à Salento Quindío (Quindio Trail Colombia by UTMB), une en Équateur à Quito (Quito Trail Ecuador by UTMB), une au Brésil à Paraty (Paraty Brazil by UTMB), une au Chili à Valdivia (Torrencial Chile by UTMB) et une en Argentine en Patagonie à Tierra Del Fuego (Valhöll fin del mundo by UTMB). Mais pour le moment, à l’heure où vous lisez ces lignes, la seule course qui compte c’est donc cette petite mexicaine qu’est ce Puerto Vallarta, Mexico, by UTMB.
La course part dans la montagne, dans le village de Mascota à 1300 mètres d’altitude, traverse la jungle pour redescendre dans la station balnéaire de Puerto Vallarta où il fait tellement bon vivre entre les palmiers, les tacos peu chers et l’océan Pacifique bleu-vert dont la température de l’eau dépasse chaque jour les 25 degrés Celcius.
J’ai effectué une reconnaissance partielle du parcours en mars 2023 et j’ai été surpris par plusieurs choses :
— L’altitude qui vous force à ralentir dans la première partie de la course, la course monte à presque 2000 mètres.
— La moiteur de la jungle dans laquelle il est un peu difficile de respirer et où règne une faune sympathique si vous parlez l’espagnol : serpent à sonnette, scorpions, mygale, moustiques, guêpes locales et autres tiques ou fourmis dévoreuse d’occidentaux (je plaisante).
— La qualité des ravitaillements dont notamment celui de Uma au km 64 qui nous promet des tortillas faites maison avec queso y frijoles, c’est-à-dire fromage et haricot rouge. Truc de fou.
— Le sens de la fête et l’engouement des coureurs locaux qui me rappellent les coureurs en Asie il y a 10 ans dont l’énergie et la joie de vivre était parfois inversement proportionnel à l’endurance physique et le niveau de pratique sportive.
Aucun racisme de ma part ici, il faut juste admettre et comprendre que ces sports que sont l’ultra trail running et les triathlons Ironman sont avant tout nés en occident et que le développement de masse se fait aujourd’hui sur des territoires vierges que sont l’Asie, dans une moindre mesure aujourd’hui, et cette Amérique du Sud et Amérique Centrale. L’Europe et l’Amérique du Nord étant tout à fait saturées en termes d’events. Tout cela est une très bonne chose pour tout le monde, car c’est plus de possibilité de voyager et moins d’embouteillage potentiels sur les courses européenne, à conditions d’avoir les moyens de voyager, évidemment. À ce titre, la vie au Mexique est peu onéreuse et le coût le plus important reste dont le billet d’avion.
Photos de Puerto Vallarta
Alors, pourquoi ce voyage vaut la peine ? Parce que les Mexicains sont extrêmement attachants, parce qu’ils vous accueillent toujours avec le sourire, parce que la nourriture mexicaine est certes épicée (parfois) mais peu chère (toujours) et parce que les organisateurs, sous la houlette d’Alejandro Ochoa, font du très bon boulot. Le Mexique, et Puerto Vallarta en particulier, c’est l’occasion d’aller passer des vacances au soleil et à la plage (30 degrés tous les jours !) tout en se faisant plaisir avec une épreuve qui propose un peu toutes les distances. À noter que la course aura lieu désormais entre février et mars pour laisser place à celle de Chihuahua qui s’installe en octobre. Il y fera donc un peu moins chaud, ce qui devrait en rassurer certains.
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