Hier, des personnes recalées aux inscriptions de l’Ultra-Marin ont insulté les organisateurs et leur ont expliqué qu’ils prendraient quand même le départ de la course sans sans dossard. C’est possible ou pas ??
prendre le départ d’un trail sans dossard
D’ABORD ON VA VOUS EXPLIQUER QUE SI VOUS PRENEZ LE DÉPART D’UN TRAIL SANS DOSSARD VOUS ÊTES UN SACRÉ…… CON-ARD. ENSUITE VOUS FAISEZ ENCOURIR DES PEINES JURIDIQUES AUX ORGANISATEURS ET VOUS ÊTES ENCORE PLUS UN CON-ARD.
1- Courir un trail sans dossard = VOUS ÊTES UN CON-ARD
Techniquement, rien ne t’empêche de courir sans dossard. Personne ne va te sortir manu militari du chemin (sauf peut-être un bénévole bien motivé). MAIS – et c’est là que ça pique un peu – ça ne veut pas dire que c’est une bonne idée. En fait, c’est surtout pas cool pour les organisateurs, les bénévoles, et les autres coureurs. Et ça peut poser de vrais problèmes, surtout côté sécurité et logistique. Alors, plongeons dans le sujet avec un peu de recul…
T’as le droit de courir. Mais en vrai, c’est comme jouer au Monopoly en trichant : personne t’arrête, mais ça ne fait pas de toi un héros. Et si tu te casses une cheville sur un caillou ? Ben… tu pleures tout seul, parce que t’es pas couvert par l’assurance de l’organisateur. Oups.
Les organisateurs bossent comme des dingues pour savoir combien de coureurs vont transpirer sur leur parcours. Si t’es pas dans la liste, bah t’existes pas. Et si t’as un souci, ils iront pas fouiller les bois pour toi. Pas de dossard, pas de chocolat.
Prendre un départ sans dossard, c’est un peu dénigrer le travail des organisateurs.
– Les ravitos ne tombent pas du ciel.
Tu crois que les bananes, le saucisson et la soupe sont magiques ? Nope. Si t’es pas prévu, tu bouffes la ration de quelqu’un d’autre. Et ça, c’est moche.
– Ils calculent tout.
Si tout le monde fait comme toi, c’est plus un trail, c’est Woodstock. Et personne veut ça.
En vrai, c’est surtout une question de respect
Le trail, c’est pas qu’une course. C’est une fête, un moment de partage, une vibe (et un peu de douleur musculaire, OK). Courir sans dossard, c’est pas seulement se faufiler en douce, c’est snober ceux qui font tout pour que toi et ton pote puissiez galérer en montée en toute légalité.
Si l’idée de courir sans dossard te tente quand même, il existe des alternatives bien plus respectueuses et tout aussi gratifiantes. Par exemple, tu peux te porter bénévole. En distribuant de l’eau, des oranges ou en posant des rubalises, tu participes pleinement à l’organisation et tu découvriras à quel point monter un trail, c’est autant de sueur que de plaisir. Sinon, tu peux simplement courir un autre jour. Le parcours ne va pas s’envoler, et tu pourras profiter du tracé en toute tranquillité, avec ta playlist préférée en boucle pour te motiver. Enfin, pourquoi ne pas organiser ton propre trail entre amis ? Une petite sortie sur les sentiers, un ravito improvisé de chips, et un podium maison où tu finis évidemment premier. Tout le monde y gagne, et tu gardes intact l’esprit du trail !
2- POURSUITES JURIDIQUES
Courir un trail sans dossard, bien que non explicitement interdit par la loi, soulève plusieurs questions juridiques et éthiques.
– Les organisateurs de manifestations sportives sont tenus de respecter des obligations légales, notamment en matière de sécurité et d’assurance. Selon l’article L. 332-1 du Code du sport, ils doivent assurer un service d’ordre et veiller à la sécurité des participants. La présence de coureurs non inscrits complique cette mission, car ils ne sont pas pris en compte dans les dispositifs de sécurité et ne bénéficient d’aucune couverture en cas d’accident.
De plus, l‘article R. 331-6 du Code du sport stipule que les manifestations sportives sur la voie publique avec chronométrage ou classement sont soumises à déclaration préalable. La participation sans dossard peut être perçue comme une entrave à la bonne organisation de l’événement, voire une violation des conditions fixées par les autorités. En cas d’incident, le coureur sans dossard pourrait être tenu responsable des perturbations occasionnées.
Ce que risque l’organisateur
Si un accident survient et que l’organisateur a toléré la présence de coureurs non inscrits, il peut être poursuivi pour mise en danger de la vie d’autrui (article 223-1 du Code pénal), une infraction passible d’un an d’emprisonnement et de 15 000 € d’amende. En cas d’accident grave, sa responsabilité peut être engagée pour homicide ou blessures involontaires, selon les articles 221-6 et 222-19 du Code pénal. Les peines varient selon la gravité : jusqu’à 3 ans d’emprisonnement et 45 000 € d’amende en cas de blessures involontaires ayant entraîné une incapacité de travail.
Ce que risque le coureur sans dossard
Un coureur sans dossard ne respecte pas les règles de participation, mais cela n’entraîne généralement pas de sanction pénale directe.
Cependant :
– S’il provoque un accident ou gêne l’organisation, il peut être poursuivi pour trouble à l’ordre public ou dommages involontaires, avec des peines allant de l’amende à l’emprisonnement en cas de conséquences graves.
– Si son comportement entraîne un préjudice pour l’organisateur (frais supplémentaires ou perturbation de l’événement), celui-ci peut engager une action civile pour réclamer des dommages-intérêts.
Ces risques renforcent l’importance de respecter les règles et de participer aux événements de manière officielle et encadrée.
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