Jusqu’au second semestre 2020, le nombre de courses qui dépassaient les 250km et/ou avoisinaient les 300km pouvaient se compter sur les doigts d’une main. Celles qui revenaient le plus souvent étaient le Tor des Géants, la PTL, ou éventuellement le Marathon des Sables (je dis éventuellement, car il est par étapes). Puis ça s’est accéléré, si bien qu’en peu de temps, l’offre est devenue pléthorique. Voyons seulement…
Tout savoir sur ces nouveaux ultra-trails 300km.
Quatre nouveaux ultra-trails de plus de 300 km
1- Ultra trail du sentier Cathare
Ultra trail du sentier Cathare : Un ultra dans l’Aude qui fera 318km pour 12000m de D+ (bizarrement, là, ce n’est pas le dénivelé qui fait le plus peur) et qui se passera entre le 31 août et le 4 septembre. Ce projet a émergé avec Benoït Lançon et Béatrice Faber, qui ont voulu proposer une alternative « française » au Tor des Géants.
2- Grand trail du pays du Mont Blanc
Grand trail du pays du Mont Blanc : Cette course se fera juste après l’UTMB (et donc la PTL), plus précisément entre le 5 et le 11 septembre. Elle fera 310km pour 27000m de D+ (oui, plus du double du sentier des Cathares). Il est à noter qu’elle se fera par étapes.
3- Infernal Trail 300
Infernal Trail 300 : Ils seront une cinquantaine à prendre le départ de ce qui s’apparente être une des courses les plus difficiles de l’est (si ce n’est la plus dure). Et pour cause, cette course (qui est la neuvième de l’infernal trail des Vosges) se fera sans itinéraire et se fera avec une carte des marqueurs (il faudra non seulement assurer en ultra, mais aussi avoir de sacrées compétences en course d’orientation).
4- Il était une fois dans l’Est
Il était une fois dans l’Est : Ce trail se déroulera dans le Jura entre le 14 et le 18 juillet. Il s’agira d’une course en cinq étapes pour arriver à un total de 245km et 11500m de D+ et se fera par équipes de deux, pour un total maximal de 70 équipes.
Les raisons de l’engouement pour ces ultra-trails 300km
Comment expliquer cet engouement ?
De manière assez générale, on s’aperçoit que le confinement a donné des ailes aux sportifs, tant dans l’envie de se dépasser que de découvrir de nouveaux endroits. Comme si les confinements avaient rappelé que rien n’était jamais acquis. Globalement, c’est plutôt une bonne nouvelle.
Pourquoi plutôt ? Car il y a quand même un risque. Essentiellement pour deux raisons.
-,D’une part, nous pouvons nous demander si l’engouement ne va pas générer des inscriptions de personnes pas assez entraînées, pas assez expérimentées, ou n’ayant pas suffisamment éprouvé le principe de progressivité (a priori, je reste convaincu que si l’on s’inscrit à ce genre d’épreuves, a priori, on n’y va pas la fleur au fusil et on se prépare, contrairement à des distances plus courtes, où on estimera qu’on peut y aller au talent).
– D’autre part (et c’est en lien avec la problématique du principe de progressivité), le problème est qu’il y a un énorme fossé entre les ultras dits classiques (UTMB, Diagonale, GRP, UT4M, UTCAM, Ultra01, pour ne citer que les français) qui avoisinent les 160, voire 170km et ces courses de 300km.
Comment faire pour passer d’un UTMB à une PTL ?
Deux solutions existent :
– soit on cherche quelques courses qui font un peu plus de 200km pour couper la poire en deux (comme la 220km du GRP),
– ou alors, on passe à des distances de 245/250km, mais par étapes (type le marathon des Sables, ou le trail dans le Jura dont nous avons parlé précédemment), en attendant d’arriver sur ces distances de dingue.
On souhaite une bonne préparation à tous ceux qui vont s’engager sur ces ultra-trails 300km.